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 Les Blés frissonnent sous le soleil ...

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Comptine du Démon
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Comptine du Démon


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MessageSujet: Les Blés frissonnent sous le soleil ...   Les Blés frissonnent sous le soleil ... EmptyDim 10 Mar 2013, 12:53


« Les blés frissonnent sous le soleil »

Les Blés frissonnent sous le soleil ... 1362051715006731400




« Et mes yeux brillent sous les étoiles »


S
ous un soleil d'or et de lumière, une étendue infinie de blés cuivrés s'allongeait à perte de vue. Les nuages étaient insignifiants, presque inexistants, et rien ne venait perturber la continuité du ciel azuré. Quelques arbres en bordure de terrain étendaient des ombres immobiles et légères qui recouvraient avec douceur les blés frissonnants. Dans le lointain, on pouvait apercevoir des montagnes vaporeuses, dont les contours se mêlaient à la lumière éclatante de l'astre journalier, provoquant une dense brume de clarté. Les herbes chuchotaient, frémissaient, ondulaient sous les caresses d'une brise tiède et embaumée. On pouvait entendre craquer les palissades dérisoires que les bipèdes avaient commencé à installer -afin de protéger le champ des animaux sauvages -avant d'abandonner. Sur une distance ridicule de trois mètres, s'étendait la clôture, constituée de deux poteaux de bois et de quelques fils barbelés. Une ombre squelettique s'allongea, et se faufila sans difficulté entre les câbles distendus. Prenant garde à conserver son pelage intacte, la jeune chatte pénétra dans le champ de blé. Son regard était alerte mais émerveillé, et la guérisseuse s'extasiait devant les céréales mordorés. On comprenait clairement que c'était la première fois qu'elle se rendait en ces lieux. C'était une petite angora tricolore, qui progressait avec grâce dans cet environnement foisonnant d'incertitudes et de dangers : au milieu des herbes éparses et folles, pouvaient se tapir milles et un dangers. La belle chatte du clan du l'ombre semblait un peu chétive à première vue, et pourtant elle était plutôt imposante, avec son pelage gonflé et soyeux. Comptine du Démon traversait les champs à pas feutrés, tous les sens aux aguets. De temps en temps, elle s'arrêtait l'espace d'un instant afin de profiter de la chaleur des rayons ambrés du soleil sur sa délicieuse fourrure avant de repartir de plus belle. Ses petites narines rose saumon identifiaient à de nombreuses reprises le fumet appétissant de quelques rongeurs mais la guérisseuse n'était pas aux champs pour remplir la réserve de nourriture. Si elle s'était rendue en ce lieu, c'était dans l'espoir de trouver de la Bourrache, une petite plante avec des fleurs bleues ou roses en forme d'étoile et des feuilles velues. Comptine du Démon la faisait avaler à des chats atteints de fièvre. C'était plutôt efficace mais malheureusement sa réserve était presque vide, et il était vital de renouveler ses stocks. La belle tricolore saisit un éclat violet au milieu de l'ocre des herbes jaunies, et se riva sur la plante. Elle ne tarda pas à découvrir plusieurs autres fleurs qu'elle arracha délicatement à l'aide de ses dents, et qu'elle amassa non loin des clôtures.

Alors que la guérisseuse faisait l'inventaire de sa trouvaille, elle perçu un frémissement suspect à quelques queues de souris seulement de là. Comptine du Démon gonfla son pelage, et se retourna, menaçante. Face à elle, se tenait un imposant félin brun parsemé de gris et de blanc. Dès qu'elle le vit, Comptine du Démon le détesta. La jeune guérisseuse le fixa d'un air mauvais et cracha :

« Qu'est-ce que tu veux à me fixer comme ça avec tes grands yeux ahuris ? Quoi, t'as jamais vu un membre du clan des bouseux ? Je te rappelle que le tien ne vaut pas mieux, de toute manière vous autres les guerriers vous êtes tous des incapables. Même pas foutus de défendre votre clan, vous fanfaronnez avec vos griffes mais dès qu'il s'agit de s'en servir, là il n'y a plus personne hein ! Vous faites tellement pitié, je ne sais même pas pourquoi je suis parmi vous. »


Comptine du Démon renifla avec mépris, et laissa filer quelques secondes avant de reprendre d'un ton hautain :


« Je me sens comme une impératrice transformée en balai à chiotte et placée au milieu d'un tas de merde. Je suis condamnée à vous supporter. Vous n'êtes que des chiffons de sol qui ramassent les miettes du pouvoir dans l'espoir un jour de devenir des plumeaux à plafond à la douceur de febreze. Odeur artificielle et insupportable. Pathétique.»


Bwaaa le caractère de merde ! La jeune angora se sentait particulièrement en forme ce jour-là. Elle était d'une humeur exécrable, et avait envie d'envoyer balader quiconque s'approcherait d'elle. Pas de chance pour le malheureux félin qui avait commit l'incommensurable erreur de faire sa rencontre. Comptine du Démon n'était pas du genre à sympathiser avec le premier venu, elle n'était d'ailleurs pas disposée à sympathiser tout court. La misanthropie; c'était le nom de son état. Le fruit d'attentes déçues, d'immenses déceptions et de douleurs causées par ces personnes désormais haïes. Fallait-il qu'elle soit un monstre, pour détester ses semblables ou un être divin ? Solitude idolâtrée et caractère invivable, c'était en général ainsi qu'étaient tous les misanthropes de cette Terre. La guérisseuse détestait ce mot. Misanthrope. C'était une boîte en carton pourri dans laquelle on rangeait toutes les anomalies du monde. Une classification facile. Elle ne comprenait pas pourquoi les humains voulaient à tout prix classer, mettre des étiquettes sur les gens. Les rassembler de part leurs points communs. C'était une sorte de désir de clonage. Un souhait de rendre les gens un peu tous les mêmes, pour que le contrôle soit plus facile. Un lavage de cerveau suffisait à faire perdre toute originalité et toute personnalité à quiconque. Ahaha, vous êtes tous couillons ! Et des cons, je suis la meilleure. Était-elle obligée d'être peste ? Ne pouvait-elle pas souffrir en silence dans son coin sans faire chier le monde ? Pourquoi fallait-il qu'elle hurle sa douleur brûlante ?

Si vous n'aviez pas été aussi durs avec moi ... je ne serai pas comme ça.



Dernière édition par Comptine du Démon le Mer 08 Jan 2014, 17:34, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Les Blés frissonnent sous le soleil ...   Les Blés frissonnent sous le soleil ... EmptyDim 10 Mar 2013, 19:23

« Les blés frissonnent sous le soleil. »

Comptine du Démon & Vent du Nord


    Mais qu'est-ce qu'il faisait là, lui ? Au milieu d'un champ de blé, passant entre les épis qui s'écartaient autour de lui, en écrasant certains qui se brisaient avec un craquement sec, il avançait, pas après pas. C'était un chat, un imposant félin qui pourtant se déplaçait avec souplesse. Son pelage aux multiples couleurs, allant du blanc immaculé jusqu'au noir de jais, en passant par le brun ou le gris, frissonnait sous la douce caresse du vent, au même rythme que les épis de blé. Le sol illuminait le champ qui s'étendait à perte de vue, baignant le paysage d'une douce lumière de la couleur de l'or pur. Le ciel était d'un bleu parfait, troublé uniquement par quelques minuscules nuages, qui avaient tôt fait de disparaître sous le souffle de l'air. L'animal avançait toujours, d'un pas décidé mais tranquille, comme si il savait parfaitement où il allait sans chercher à s'y rendre rapidement. L'endroit respirait le calme et la quiétude. Quelques bruits se faisaient entendre, sans briser l'harmonie tranquille du lieu. Le chant des oiseaux remplissait l'air d'une douce mélodie, et le frémissement des blés n'avait rien de menaçant comme cela aurait pu être le cas durant une nuit sombre. Le félin s'arrêta de marcher en arrivant à l'extrémité du champ, là où la terre parsemée d'herbe remplaçait les céréales. Quelques poteaux, reliés par de menaçants barbelés, lui faisaient face. L'œuvre des bipèdes, qui étaient capables de gâcher un paysage magnifique par une barrière sans la moindre utilité. Le chat s'éloigna un peu, s'enfonçant à nouveau dans le champ, pour que ne restent plus que les épis illuminés par les rayons du soleil, comme si ne plus voir la clôture la ferait disparaître. Cette clôture, c'était ce qui enlevait l'harmonie du lieu, brisait le calme et l'atmosphère rassurante. Il en fallait peu, et ces quelques mètres de barbelés suffisaient. Pourtant, le félin retrouva sa sérénité dès qu'il se fut enfoncé dans la culture. Les proies étaient abondantes ici, il suffisait de tendre l'oreille ou de humer l'air pour le comprendre. Un endroit parfait pour la chasse, pour peu que l'on soit capable de briser la tranquillité du lieu. L'animal comptait bien attraper de quoi nourrir son clan, mais pour le moment, il profitait de la caresse du soleil sur son visage levé vers le ciel. Il aurait bien le temps de chasser par la suite. Il était déjà venu par ici, dans les champs, mais pas depuis que les blés avaient poussé, pour à présent atteindre une taille importante. Et maintenant que le soleil brillait, il rendait les couleurs d'autant plus belles.

    La solitude. Haïe par certains, appréciée par d'autres, adorée par quelques uns. Le félin faisait parti de la dernière catégorie. Vent du Nord. Il avait beau être lieutenant, il avait beau avoir une compagne et trois chatons, il avait beau avoir quelques amis, il n'en restait pas moins un félin solitaire. Et ces quelques moments obtenus en s'éloignant de son territoire, alors qu'il n'était plus qu'avec lui-même, lui permettaient de faire des réserves de solitude. Il appréciait bien plus la compagnie qu'avant, mais n'en aimait pas moins partir, parfois, et rester seul. Il aurait d'ailleurs aimé pouvoir le faire plus souvent, mais il était forcé de s'investir pour son clan autrement qu'en partant chasser en solitaire, à présent qu'il avait été nommé lieutenant. Cela ne le dérangeait pas énormément, et chaque moment de liberté était d'autant plus précieux aux yeux du félin. Il s'assit la regardant autour de lui en respirant tranquillement. Paisible, il était paisible, calme. Rien ne pourrait briser sa quiétude. Il était bien, assis ici, à observer le vol de quelques oiseaux dans le ciel, les épis de blés qui frémissaient sous la caresse du vent, le ciel bleu parsemé de quelques nuages cotonneux. Bientôt il se lèverait, chercherait à localiser une proie, la traquerait et finalement l'achèverait. Quelques instants encore. Un dernier souffle du vent sur son pelage, quelques secondes de plus, deux ou trois tranquilles inspirations, et il se leva. Ses oreilles pivotèrent pour capter l'origine de tous les sons qui lui parvenaient. Enlever le chant des oiseaux et le sifflement du vent dans les arbres. De même que les frémissements du blé et les battements d'ailes des volatiles les plus proches. Ne restait plus que tous les bruits émis par les rongeurs qui fouinaient entre les épis, à la recherche de quelques graines à ramasser. Dans leur quête de nourriture, ils en oubliaient toute prudence, ne se doutant pas qu'un dangereux prédateur était là, à quelques mètres seulement d'eux, guettant le premier qui apparaitrait dans son champ de vision.

    Pas un mouvement. D'une immobilité totale, tapis sur le sol, Vent du Nord attendait, sans faire le moindre bruit. Face au vent. Finalement, il repéra un mouvement, rapide et fugitif, mais qui lui permit par la suite de repérer ce qui ferait office de repas pour l'un des félins du clan du Vent. Tellement proche qu'il lui suffirait d'un saut pour l'atteindre, un coup de croc pour l'achever. Il attendit quelques secondes afin de visualiser parfaitement le terrain. Les épis de blé qui se dressaient entre lui et sa proie ne le gênerait pas, trop peu nombreux pour être dérangeants. La terre était molle, mais il ne risquait pas pour autant de glisser. Aucune pierre ne le déséquilibrerait lorsqu'il entrerait en contact avec le sol. Les conditions étaient idéales. Il ne pouvait pas rêver mieux. Alors le chat bondit, passant de l'immobilité la plus totale à une grande vitesse, fondant sur sa proie comme un aigle pique vers le sol, traversant l'espace le séparant du rongeur avant même que celui-ci n'ait compris ce qu'il se passait. Il tenta bien de s'enfuir lorsque l'ombre du félin vint obstruer la lumière de l'astre du jour, mais les pattes du prédateur s'enfoncèrent dans son dos, l'écrasant contre le sol, et des crocs acérés vinrent briser sa nuque avant qu'un couinement ne lui échappe. Quelques craquements s'étaient fait entendre, mais rien de terrifiant pour les autres proies, nombreuses, qui n'allaient pas tarder à réapparaitre, sans se douter qu'elles risquaient de connaître le même sort que leur congénère. Celui-ci fut rapidement dissimulé sous la terre, disparaissant de la vue des autres prédateurs qui pourraient profiter de cette nourriture facile.

    Mais alors que le lieutenant allait se remettre en chasse, il entendit un bruit. Au même moment, un souffle de vent lui apporta l'odeur du clan de l'Ombre. Un autre félin se trouvait là, quelque part. Vent du Nord s'approcha discrètement, jusqu'à apercevoir une jeune chatte au long pelage tricolore, des fleurs à la gueule. Il avait déjà aperçu ces plantes dans la tanière de Chagrin d'Orages, se souvenait même en avoir déjà pris, mais ne se rappelait pas des effets. Aucune importance, si ce n'était que cela le renseignait sur le probable rang de l'autre animal. Bien sûr, il était possible que cela soit une guerrière chargée de ramener ces fleurs médicinales, mais les chances qu'il s'agisse d'une guérisseuse étaient bien plus grandes. Il l'observa un instant de ses yeux émeraudes, avant de s'éloigner. Mais un frémissement dut alerter la femelle, car elle se retourna, l'air menaçant, son pelage gonflé la rendant plus imposante qu'elle ne l'était. Dans ses yeux s'allumèrent une flamme mauvaise, et Vent du Nord comprit immédiatement que la chatte n'avait pas un caractère très appréciable. Cette certitude fut confirmée par les paroles de la probable guérisseuse, crachées d'un ton tout aussi mauvais que son regard.

    « Qu'est-ce que tu veux à me fixer comme ça avec tes grands yeux ahuris ? Quoi, t'as jamais vu un membre du clan des bouseux ? Je te rappelle que le tien ne vaut pas mieux, de toute manière vous autres les guerriers vous êtes tous des incapables. Même pas foutus de défendre votre clan, vous fanfaronnez avec vos griffes mais dès qu'il s'agit de s'en servir, là il n'y a plus personne hein ! Vous faites tellement pitié, je ne sais même pas pourquoi je suis parmi vous. Je me sens comme une impératrice transformée en balai à chiotte et placée au milieu d'un tas de merde. Je suis condamnée à vous supporter ou à vous exterminer. Mais vous éliminer est synonyme de rentrer en contact avec vous et c'est tout simplement insupportable. J'ai une certaine hygiène à conserver. Vous n'êtes que des chiffons de sol qui ramassent les miettes du pouvoir dans l'espoir un jour de devenir des plumeaux à plafond à la douceur de febreze. Odeur artificielle et insupportable. Pathétique. »

    C
    'est qu'elle était sympathique, la jeune chatte... Pas le genre de félin avec qui l'on a spécialement envie de se lier d'amitié. Plutôt de ceux que l'on détestait dès les premiers mots dits, ou plutôt crachés. Vent du Nord eut un reniflement méprisant, tandis qu'une étincelle représentant le même sentiment s'allumait dans son regard.

    « Tu m'excuseras, j'ai tendance à éviter de parler aux balais à chiotte. »

    I
    l allait pas s'emmerder à lui expliquer combien il méprisait ceux qui, comme elle, se sentaient si supérieurs aux autres et semblaient les détester tout en restant tout de même avec eux. Il n'en avait pas la moindre envie, et préférait profiter de cette journée plutôt que de laisser une chatte au caractère exécrable lui pourrir la vie.
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MessageSujet: Re: Les Blés frissonnent sous le soleil ...   Les Blés frissonnent sous le soleil ... EmptyDim 10 Mar 2013, 21:24


« Les blés frissonnent sous le soleil »

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« Et mes yeux brillent sous les étoiles »


U
n faible sourire étira les lèvres de Comptine du Démon. C'était une accoutumance à la douleur, une habitude qu'elle avait prise, de sourire de façon arrogante quand elle souffrait. Elle avait pour usage d'esquiver tout contact avec les autres. Ce n'était pas bien compliqué d'ailleurs. Une ou deux insultes mêlées à quelques remarques agressives, une pointe de cynisme et un égoïsme sans fond constituaient la recette du bonheur et de la paix. Cependant, la guérisseuse n'aurait jamais cru un seul instant que cela marcherait si bien sur le félin du clan du vent.

« Tu m'excuseras, j'ai tendance à éviter de parler aux balais à chiotte. »

C'était tellement bien dit, que Comptine du Démon n'avait pu retenir ce petit rire amusé qui était sorti de sa gueule sans lui en demander l'autorisation. La belle guérisseuse pencha sa tête sur le côté - geste qui la rendait plus vulnérable et féminine, plus désirable - avant de plonger ses prunelles d'améthystes flamboyantes de douceur dans celles de l'inconnu. Elle susurra alors d'une voix suave et délicieuse :

« Il y a un début à tout mon chaton. »


La manière dont elle avait appuyé les deux derniers mots suffisait à faire bondir le cœur des mâles, la plupart du temps. Ils succombaient tous à ses jolis yeux et à ses airs angéliques. Même son caractère difficile en séduisait quelques uns - ce qui était néanmoins très rare je vous l'accorde. Cependant, l'intention de la minette n'était pas d'enjôler l'inconnu -par pitié n'ayez pas d'idées pareil vous la mettriez hors d'elle ! - car apparemment, le guerrier était tout sauf sous le charme de la belle angora. Ce n'était pas bien difficile à comprendre, vu le caractère peu docile de la jeune chatte. La plupart des mâles bourrés d'hormones préféraient les femelles soumises et réduites en esclavage que des chieuses de première. Malgré cela, le comportement de la guérisseuse laissait perplexe, et l'on pouvait se questionner sur cette belle féline qui avait fait le choix de dévouer sa vie à un clan qu'elle haïssait, cette inconnue qui ne supportait pas la compagnie, mais qui pouvait se révéler étonnement douce, presque agréable à quiconque saurait la cerner. Cependant, le problème était là : personne ne la cernait. Aucun individu encore vivant à ce jour ne l'avait réellement comprise. Il y avait bien Éphémère Argentée, qui semblait partager les mêmes idées que son mentor de cœur, mais elle n'était pas aussi proche de Comptine du Démon que ne l'était Ombre Éternelle du temps où il était encore en vie. Étoile de Saphir s'était révélée à l'écoute et compatissante, mais la belle tricolore n'avait que faire de sa pitié. Quant à ce stupide chat qui se tenait désormais devant elle, il était incapable de voir plus loin que le bout de son museau. Évidemment, il ne la voyait que comme une peste asociale et tout le tralala qui allait avec, mais il ne s'était pas embêté à en deviner la cause. Non, personne ne cherchait à savoir. Personne ne cherchait à comprendre, à s’intéresser. Ils avaient autre chose de mieux à faire, les petits angelots guerriers ! Les miettes du pouvoir n'attendaient pas, et le désir de devenir un plumeau de plafond à la douceur febreze était bien plus importante qu'une pauvre guérisseuse misanthrope et détestable.

Comme ils étaient prévisibles. Tous. Eux. Elle aussi. Comptine du Démon n'avait qu'à utiliser sa technique : je sors mes épines et je pique plus vite que mon ombre - pour avoir la paix. Il était évident qu'elle allait sortir encore une de ses phrase à deux balles pour faire le vide autour d'elle. Tellement tellement probable ...

« Bon, je vais être franche. Ta présence m'exaspère donc, soit tu dégage, soit je te fais bouffer tes bijoux de famille. C'est pas bien compliqué, et je m'en ferais une joie. »


Gagné ! Elle ne pouvait vraiment pas s'empêcher de faire ce que l'on attendait d'elle : autrement dit sa petite peste cynique et limite méprisable. Et pourtant, c'était peut-être ce caractère qui la rendait elle et pas quelqu'un d'autre. Différente de tous ceux qui ont soufferts, car, faute de se terrer dans un coin pour gémir et geindre de son malheur, elle s'était relevée. D'une manière bien puérile, je vous l'accorde, mais elle était debout et droite. Meurtrie mais fière. C'était sa façon à elle de rester vivante. Une manière de montrer au monde entier que malgré toutes les souffrances dont elle avait été accablée par le passé, elle était toujours là, prête à en découdre avec la vie. Une façon de prouver aux autres qu'elle n'était pas faible, et qu'ils avaient échoué à la faire couler. C'était sa petite vengeance personnelle. Ah vous m'avez blessée ? Vous m'avez humiliée, rejetée, projetée plus bas que terre ? Eh bien voilà le résultat, chiez-en ! Vous m'avez transformée en monstre ? Regrettez le désormais ! Regrettez tout le mal que vous m'avez fait.


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MessageSujet: Re: Les Blés frissonnent sous le soleil ...   Les Blés frissonnent sous le soleil ... EmptyDim 24 Mar 2013, 16:26


« Les blés frissonnent sous le soleil. »

Comptine du Démon & Vent du Nord



    Si elle croyait lui faire peur, elle, avec ses remarques agressive et son arrogance déplacée, eh bien elle se trompait. Vent du Nord était à peu près autant impressionné par la jeune guérisseuse qu'il ne l'aurait été par un chaton tout juste sorti du ventre de sa mère. Ou peut-être un poil plus, mais en gros, on en arrivait à peu près à ce niveau-là. Souvent, les plus grandes gueules étaient les plus faibles, les plus pitoyables. Ils se cachaient, cachaient leur souffrance, derrière des tirades venimeuses, sans comprendre que cela les rendait plus méprisables encore. Alors peut-être que pour certains ce n'était qu'une façon de se venger de ce monde qui leur avait tant pourri la vie, mais ils feraient aussi bien de fermer leur gueule si ils ne voulaient pas s'attirer encore plus d'ennuis que ce que leur destin catastrophique leur mettait sur le dos. Qu'ils aient une vie affreuse c'était une chose, mais qu'ils ne viennent pas en plus pourrir celle des autres. Qu'ils meurent seuls dans leur souffrance, quelque part dans un trou à rat, sans personne pour les accompagner dans leur dernier voyage. Eux qui méprisaient tant les chats des Clans, alors pourquoi ne devenaient-ils pas solitaires ? Car oui, le balai à chiottes qui se trouvait en face du lieutenant ferait mieux de partir de la forêt de Cerf-Blanc, de s'éloigner avec sa solitude et son caractère de merde. Après tout, elle avait si peur de se salir au contact des autres félins... On verrait bien combien de temps elle tiendrait, sans personne. Peut-être qu'elle survivrait jusqu'à la prochaine saison froide, puis elle crèverait dans la neige, maigre comme un clou, affamée et malade. Ce serait pas une grande perte, d'ailleurs. Les insectes se chargeraient de faire disparaître toute trace de l'existence de cette tarée, et le monde se porterait bien mieux ainsi. Une égoïste en moins, une bouche de moins à nourrir. Elle n'avait aucune utilité sur cette planète à part faire chier les autres, alors autant qu'elle meure, après tout. Elle ne méritait pas la vie. Elle ne cherchait même pas à la rendre plus agréable... Car Vent du Nord en avait fait l'expérience. Lui aussi il avait eu un début de vie carrément affreux. Aucun des êtres qu'il aimait n'avait survécu bien longtemps, ils avaient tous rejoint le Clan des Étoiles. Il n'avait pas eu d'amis pendant très longtemps, restant seul, cloitré dans sa solitude, formant autour de lui une barrière qui le protégeait autant qu'elle l'étouffait. Et pourtant, il n'était pas devenu comme elle. Il s'était battu pour avoir droit au bonheur, et maintenant, il était heureux. Enfin, façon de parler. Sa paranoïa et sa méfiance l'empêchaient d'être vraiment heureux, le doute persistait toujours dans son esprit, et il parvenait sans peine à se rendre malheureux involontairement pour des choses stupides. Mais au moins, il était bien plus joyeux qu'avant, et jamais il n'était devenu comme la guérisseuse qui lui faisait face.

    Lorsque Vent du Nord répondit son unique phrase, la féline qui lui faisait face lâcha un petit rire, auquel le lieutenant ne prêta pas la moindre attention. Elle pencha la tête sur le côté, comme pour paraître plus inoffensive. La pitié. C'était le seul sentiment, avec le mépris, qu'elle inspirait au lieutenant. Elle était méprisante, c'était certain, il le voyait bien, mais elle était surtout méprisable, pitoyable, pathétique. Pire encore que les guerriers qu'elle semblait tant haïr, qu'elle avait tant dénigrés dans son premier monologue.

    « Il y a un début à tout mon chaton. »

    R
    eniflement méprisant de la part du félin du Clan du Vent. Il était en train de gâcher une belle journée. Pour une fois il avait l'occasion de profiter de la solitude, de se promener tranquillement,de ramener de belles proies pour nourrir son Clan, mais voilà qu'elle était là, cette stupide guérisseuse qui se sentait tant supérieure aux autres. Comment gâcher une belle journée : rencontrer l'être le plus exécrable de la planète. Il avait bien réussi son coup, pour ça. En matière de félin insupportable, il avait choisi la bonne personne à rencontrer, il remportait la palme d'office. Mais il perdait son temps, là, planté dans les champs. Il y avait pourtant nombre de proies à traquer et à tuer, à ramener au camp pour nourrir tous les félins affamés qui s'y trouvaient. Il n'avait que faire des sautes d'humeur de son interlocutrice. Il allait donc tourner les talons, et partir, s'éloigner, toujours cette lueur de mépris dans le regard, pour s'éloigner de cette guérisseuse qui le dégoûtait par son caractère abominable. Mais la féline totalement stupide à qui il faisait face depuis quelques instants commis l'erreur de rouvrir la gueule.

    « Bon, je vais être franche. Ta présence m'exaspère donc, soit tu dégage, soit je te fais bouffer tes bijoux de famille. C'est pas bien compliqué, et je m'en ferais une joie. »

    D
    e pire en pire... Vent du Nord abandonna l'idée de partir ainsi, ce serait comme céder aux provocations, laisser la guérisseuse se croire plus puissante que les autres. Elle pensait pouvoir lui donner les ordres ? Elle était bien bête. Plus encore qu'il ne l'avait cru quelques secondes plus tôt. Méprisable, pathétique, et stupide. Eh bien. Le mieux pour elle, cela aurait encore été de se faire faucher par un monstre sur le chemin du tonnerre. Au moins, elle mourrait vite et n'entacherait plus ce monde de sa présence. Plus vite elle commettrait l'erreur de traverser sans regarder que la route était sûre, plus vite le monde aurait la paix. Dommage que les champs soient si loin de toute route réellement fréquentée. Oui, c'était vraiment dommage.

    Vent du Nord eut un petit rire. L'un de ces rires méprisants et ironiques, provoqué par tout sauf quelque chose de drôle. Le genre de rire convenant parfaitement à cette situation. Elle devait en avoir fait une spécialité, elle aussi, de ce genre-là. Pas le moindre sourire ne se montrait sur le visage du lieutenant, qui fixait l'autre, lui témoignant par la froideur de son regard tout le mépris qu'elle lui inspirait. Mais malgré tout ces sentiments négatifs, le lieutenant avait quand même pitié d'elle. Sincèrement. Parce qu'il fallait vraiment avoir eu un passé affreux pour en venir à ce point là. Bon, elle avait probablement eu un caractère de merde dès le départ, mais ce n'était probablement pas la seule chose en faute. Cependant, même si il plaignait un peu la guérisseuse du Clan de l'Ombre, les sentiments négatifs qu'il éprouvait à son égard étaient largement dominants, reléguant la pitié au rang de minuscule pensée insignifiante.

    Vent du Nord ne put s'empêcher de se demander si il n'aurait pas pu devenir comme ça, lui aussi. Si il n'avait jamais rencontré Cascade des Cimes, si il n'avait jamais eu Nuage du Matin comme apprentie, si il n'avait jamais croisé la route d'Étoile d'Or, encore Lune d'Or à l'époque. Peut-être, après tout, qu'il aurait fini par devenir comme elle. Tellement habitué et attaché à sa solitude qu'il haïrait quiconque tenterait de l'en extraire. Ayant tellement souffert qu'il en voudrait à tout le monde, à la terre entière. Pour avoir tué ses parents, son mentor, pour l'avoir laissé seul. Grandir seul, vivre seul. Sans personne pour l'accompagner. Quelques présences éphémères à ses côtés, qui toujours disparaissaient pour ne jamais revenir. Mais finalement il y en avait eu qui étaient restés, l'avaient accompagné, l'avaient aidé sans même le savoir. Et maintenant, il était ce qu'il était devenu, grâce à eux. Mais il aurait suffit qu'il préfère aller dormir dans la forêt, qu'un guerrier n'ait pas d'apprentis non plus, ou qu'il n'aille pas chasser les poulets, pour que peut-être il devienne comme cette féline si détestable.

    « Permet-moi de douter de ta capacité à mettre ta menace à exécution facilement. Peut-être es-tu tombée sur des incapables par le passé, qui te poussent à présent à te surestimer, mais sans vouloir me vanter, ce n'est pas mon cas. Quoiqu'il en soit... Je n'ai pas spécialement envie de partir d'ici, malgré ta présence dérangeante. Si le fait que je sois ici te dérange tant... je t'invite à dégager. Je ne risquerai pas de m'en plaindre. »


Dernière édition par Vent du Nord le Mar 29 Oct 2013, 18:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les Blés frissonnent sous le soleil ...   Les Blés frissonnent sous le soleil ... EmptyMar 26 Mar 2013, 19:09


« Les blés frissonnent sous le soleil »

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« Et mes yeux brillent sous les étoiles »


J
'ai mal. J'ai froid aussi. Tout en moi est dur. Et pourtant je brûle. D'un déchirement que je ne puis qualifier. J'ignore si la souffrance me transit ou me calcine. Je n'éprouve plus rien, et c'est peut-être le pire des sentiments. L'Indifférence. J'avance dans un désert de sel et de feu, de glace et de sang, et je persiste à m'accrocher à la vie qui me fuit. Inconsciemment, je m'obstine. Je suis seule, et pourtant aujourd'hui une silhouette se détache, et attire mon attention. Un chat d'apparence comme les autres semble luire, comme pour me signifier ... quoi au juste ? C'est un de ces mirages, fantômes parmi lesquels je vit, et pourtant il sest différent. Mais j'ai mal. J'ai froid aussi. Alors je me renferme, et je sors mes épines. Parce que j'ai été trop naïve par le passé, et je ne souhaite plus commettre les erreurs d'antan. Parce qu'il est incapable de se mettre à ma place ne serait-ce qu'une seconde. Il es incapable de me comprendre. J'appelle au secours, mais personne ne le remarque. Alors je me tais. Mais au fond, je Hurle.


Un grand sourire illumina le visage de la guérisseuse, lorsqu'elle eut terminé sa petite tirade. Non pas qu'elle soit particulièrement fière de sa répartie, mais parce qu'elle attendait avec impatience celle de l'inconnu. Voilà bien longtemps qu'elle ne s'était faite mouchée d'une aussi belle manière, et cette joute verbale et crue se changeait peu à peu en jeu pour elle. La minette ne se rendait pas vraiment compte de sa propre souffrance, mais elle avait finit par comprendre d'où venait son caractère peu commun et assez dérangeant pour la communauté. Elle avait saisit pourquoi les mots fuyaient son cœur avec tant de violence et de cruauté. Cette méthode d'auto-défense s'était imposée à elle depuis sa tendre enfance, il était par conséquent difficile pour la guérisseuse de s'en passer.

« Permet-moi de douter de ta capacité à mettre ta menace à exécution facilement. Peut-être es-tu tombée sur des incapables par le passé, qui te poussent à présent à te surestimer, mais sans vouloir me vanter, ce n'est pas mon cas. Quoiqu'il en soit... Je n'ai pas spécialement envie de partir d'ici, malgré ta présence dérangeante. Si le fait que je sois ici te dérange tant... je t'invite à dégager. Je ne risquerai pas de m'en plaindre. »

En réalité, il était très courtois, et devait sans doute faire un excellent diplomate et compagnon de conversation; mais il était bien plus amusant de lui faire travailler son sens de la répartie, car il en avait c'était le cas de le dire ! La jeune guérisseuse affectionnait particulièrement chez ce guerrier, son talent d’orateur, mais avant tout la flamme d'intelligence qui luisait dans son regard méprisant. Le lieutenant, lui, la détestait, et elle s'amusait de ce sentiment. La haine après tout, était une passion. Comptine du Démon savait clouer le bec, mais il est impossible de faire comprendre à un imbécile à quel point la manière dont il s'est fait remballer est remarquable ... du coup, elle détestait utiliser sa précieuse boîte à tirades venimeuses pour des chats qui n'en valaient pas la peine. Mais Vent du Nord, lui, il était tellement parfait dans ce jeu perfide qu'elle était prête à écouler pour lui tout son stock de venin. Elle hocha la tête, avant de sourire, amusée.

« Ta courtoisie me fait prendre conscience de mon impolitesse vraiment déplacée. Repartons sur de bonnes bases mon cher ami. Aurais-je l' honneur de savoir qui est l'immense être de perfection qui se tient devant moi ? Devrais-je également vous baiser les pieds pour vous faire comprendre ma soumission être divin ? Ou comprendras-tu que quoi que tu penses de moi, tu ne vaux certainement pas mieux ? Que tu me méprises d'une façon bien aveugle, comme tous les autres guerriers d'ailleurs. Aurais-tu préféré que je sois comme tous ces clones, esclaves de leur propre bêtise ? Oui certainement, je te fais passer un très sale moment. Mais si c'est le cas, je ne vois vraiment pas pourquoi tu ne pars pas plus loin. Ma présence ne t'affecte pas plus que cela apparemment.»

Elle laissa filer quelques secondes, avant de reprendre dans un souffle inaudible.
« Peut-être qu'au fond de toi, tu restes car .... tu comprends. »

Vent du Nord n'avait probablement pas entendu son petit murmure qui ne lui était pas destiné. Si malgré tout il avait perçu ces paroles, il n'aurait pas l'occasion de les relever. Intérieurement, Comptine du Démon se maudit de sa faiblesse, et de sa manie de parler à voix basse lorsqu'elle se posait des questions. La solitude forcée de son enfance l'avait poussée à développer ce stratagème pour se sentir moins seule, et elle le regrettait beaucoup aujourd'hui.

La féline reprit son petit masque méprisant, celui qu'elle n'aurait jamais du faire fondre à la fin de sa tirade. Elle avait commencé par prendre un ton caricaturé et si suave et poli qu'elle ne s'était pas reconnue. Et puis elle avait terminé avec froideur, dénigrant le guerrier comme elle ne pouvait s'en empêcher.

« Par conséquent, soit tu t'auto-torture en t'obligeant à rester près de moi pour ne pas perdre la face, soit ... soit tu es complètement stupide, peut-être même psychopathe et tu reste dans l'espoir d'être mauvais et de me sortir des paroles teintées de méchanceté et de perfidie. Cela ne m'étonnerait pas d'un guerrier d'ailleurs.»



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MessageSujet: Re: Les Blés frissonnent sous le soleil ...   Les Blés frissonnent sous le soleil ... EmptySam 30 Mar 2013, 18:02

    « Les blés frissonnent sous le soleil. »

    Comptine du Démon & Vent du Nord


    C'était un combat. Un véritable combat qui se déroulait ici, entre les épis de blés frissonnant sous la caresse du vent. La guérisseuse aux yeux d'émeraude face au lieutenant au pelage varié. Ils se regardaient dans les yeux, et chacun leur tour, crachaient leur venin. Un combat, sans crocs ni griffes. Sans attaques. Sans feintes. Sans esquives. Sans feulements. Sans grognements. Bien bête était celui qui pensait qu'une telle conversation ne pouvait pas être considéré comme un combat. Une joute verbale. Ce serait à celui qui aurait la répartie la plus cinglante. Mais bon sang, pourquoi est-ce qu'ils faisaient ça ? Vent du Nord n'en savait rien. Pourquoi il ne se tirait pas d'ici, pourquoi il ne s'éloignait pas pour reprendre sa chasse tranquillement, pourquoi il restait là, à la regarder, à attendre sa réponse pour pouvoir à son tour dire quelque chose. Il n'en savait strictement rien, de tout ça. Il ne comprenait pas ce qui le poussait à rester. Il ne voulait qu'une chose, c'était se barrer d'ici, retrouver sa solitude et le sentiment de bien-être qu'elle lui apporterait. Et pourtant il en était incapable. Il n'avait pas la force de partir. Ce n'était pas de l'amitié, ni même de la compassion, qui le retenait ici. Il n'éprouvait rien de bien positif à l'égard de la guérisseuse, bien au contraire. Et pourtant il ne parvenait pas à se décider à quitter les lieux. C'était étrange. Il aurait mieux fait de s'en aller. D'aller récupérer sa proie, enterrée quelque part au beau milieu du champ, puis quitter cet endroit, s'éloigner le plus possible de cette présence insupportable, retrouver un endroit calme et paisible, où il pourrait reprendre sa chasse. Oui, ça c'était un bon programme. Il rentrerait au camp alors que le soleil aurait disparu, que le crépuscule aurait pris place, annonçant l'arrivée prochaine de la nuit. Et il se sentirait bien, avec ses réserves de solitude, et ses proies qui lui donneraient le sentiment d'avoir été un minimum utile. C'était réellement la meilleure des choses à faire. Et pourtant... Il restait là. Face à la guérisseuse.

    Et elle, alors ? Pourquoi est-ce qu'elle restait là, cette stupide chatte ? Pourquoi elle se barrait pas après une autre tirade, pourquoi elle lui foutait pas la paix ? Vent du Nord se le demandait. Si lui n'était pas capable de partir, pourquoi est-ce qu'elle ne l'était pas non plus ? Mais elle, elle avait juste trouvé quelqu'un sur qui se défouler. Quelqu'un à insulter, à rabaisser, quelqu'un avec qui elle pouvait participer à une belle joute verbale. Si c'était le cas, elle avait réussi son coup, elle avait trouvé quelqu'un qui ne comptait pas céder à ces quelques pathétiques remarques. Il se haïssait de rester ici. De ne pas être capable d'abandonner. Car c'était peut-être de la fierté, finalement, qui le retenait là. Le félin ne voulait pas laisser à la guérisseuse le plaisir d'avoir gagné la partie. Il ne voulait pas qu'elle le prenne pour un faible, incapable de répondre à quelques phrases bien choisies. Alors il restait là, à attendre la prochaine réponse, prêt à dire quelque chose par la suite.

    Vent du Nord devait bien l'avouer, finalement. C'était peut-être aussi de la curiosité. Parce qu'il s'en posait, des questions. Et pas qu'une d'ailleurs. Il s'en posait beaucoup, à ce moment précis, concernant la guérisseuse. Qu'est-ce qu'elle fout ici ? Pourquoi elle s'en va pas ? Pourquoi elle est si agressive, dès le départ, avec des chats qu'elle ne connait pas ? Qu'est-ce qu'elle a vécu de si dur pour devenir comme ça ? Quelle va être sa prochaine réponse ? Est-ce qu'elle toujours comme ça, et avec tout le monde ? Et ce n'était que le début d'une longue liste, qui pouvait probablement s'allonger à l'infini. Chaque question en apportait d'autres, sans qu'aucune réponse ne vienne réduire l'interminable flot d'interrogations. Curiosité et fierté. Pas des raisons très nobles et très valables de rester ici. Une fois encore, il songea à s'en aller. À faire volte-face sans attendre la réplique suivante, à partir pour ne plus jamais se rapprocher d'un félin au si mauvais caractère. Mais il ne le fit pas. Il était incapable de le faire. Sans oser se l'avouer... Il prenait goût au jeu. Tu veux jouer ? Eh bien c'est parfait, je suis d'accord aussi. Je te parie que je vais gagner. Il était prêt. Il avait toujours essayé de rester courtois, calme, poli. Jamais il n'avait eu de véritables conflits verbaux, et il avait peu d'ennemi. Le plus gros devait être Foudre Divine, depuis ce jour où ils avaient manqué de s'entretuer au bord du ravin. Mais là, le combat était physique. Griffes, crocs, attaques, esquives, feintes. Le but c'était de blesser le corps, d'ouvrir des plaies, de faire se soumettre. Physiquement. Pas de paroles, pas de conversation. Les attaques qui s'enchainent, les blessures qui s'ouvrent, la mort qui rôde. Rien de plus.

    Le félin ne parvenait pas à se faire un avis sur celle qui se trouvait face à lui. Constamment, ce qu'il pensait d'elle changeait, variait, devenait plus ou moins flou, plus ou moins net, sans jamais arrêter ces insupportables mouvements. Parfois il la trouvait douée pour manier les mots, il avait pitié d'elle et de tout ce qui l'avait poussé à devenir comme elle l'était aujourd'hui. Quelques secondes plus tard il la haïssait de lui faire perdre ainsi son temps. Encore après, il la détestait, elle et son caractère exécrable, son agressivité constante, sa volonté de déverser son venin sur tout ceux qui croisaient sa route. Et cela recommençait. Inlassablement. C'était tellement frustrant de ne pas avoir un avis inchangé. Sans cesse il revoyait son jugement, et il ne pouvait plus la détester tranquillement, la seconde d'après il s'en voulait de penser tant de choses négatives à son sujet. C'en était insupportable, mais quoiqu'il fasse, il changeait d'avis. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été sûr de ses pensées, et cela le désorientait. Mais il ne le montrait pas. Hors de question de lui faire voir qu'elle gagnait une bataille, aussi mince et sans importance soit-elle. Il gardait son masque d'impassibilité, il restait parfaitement neutre, avec une légère touche de mépris et une mince esquisse de sourire moqueur. Il la regardait, la défiant du regard. Vas-y, répond. Dis-moi tout ce que tu penses. Essaie de me faire perdre ce combat. On verra si je suis aussi faible que tu ne le penses. On verra.

    « Ta courtoisie me fait prendre conscience de mon impolitesse vraiment déplacée. Repartons sur de bonnes bases mon cher ami. Aurais-je l' honneur de savoir qui est l'immense être de perfection qui se tient devant moi ? Devrais-je également vous baiser les pieds pour vous faire comprendre ma soumission être divin ? Ou comprendras-tu que quoi que tu penses de moi, tu ne vaux certainement pas mieux ? Que tu me méprises d'une façon bien aveugle, comme tous les autres guerriers d'ailleurs. Aurais-tu préféré que je sois comme tous ces clones, esclaves de leur propre bêtise ? Oui certainement, je te fais passer un très sale moment. Mais si c'est le cas, je ne vois vraiment pas pourquoi tu ne pars pas plus loin. Ma présence ne t'affecte pas plus que cela apparemment. »

    Q
    u'elle était drôle, quel magnifique humour elle avait ! Il en avait presque envie de s'esclaffer bruyamment. Mais elle avait mis la patte sur quelque chose de drôlement problématique pour le félin. « Pourquoi tu ne pars pas plus loin. » Si ça peut te rassurer, moi non plus je ne vois pas pourquoi. Au moins on est deux. Pour ce qui lui semblait être la millième fois de la journée, il caressa l'idée de s'en aller, mais une fois encore... Il la repoussa. Non, il allait rester là. Elle ne semblait pas avoir fini sa tirade, alors il allait poliment la laisser terminer, puis il répondrait enfin. Mais il resterait ici.
    La guérisseuse rouvrit la bouche, laissant échapper un murmure. Si Vent du Nord put entendre le son de sa voix, il fut incapable d'identifier les différents mots, d'entendre le sens de la phrase. Juste un murmure, d'un ton... Triste ? Mélancolique ? Tout avait été dit bien trop bas pour qu'il puisse être sûr de quoique ce soit.

    L'expression de la féline avait changé, un court instant. Mais son masque de mépris revint bien vite, aussi vite qu'il avait disparu, et ce fut comme si les quelques secondes qui venaient de s'écouler n'avaient jamais existé. Comme si tout était un rêve, d'une netteté incroyable. Vent du Nord en vint d'ailleurs à se demander si ce n'était pas une simple hallucination...

    « Par conséquent, soit tu t'auto-torture en t'obligeant à rester près de moi pour ne pas perdre la face, soit ... soit tu es complètement stupide, peut-être même psychopathe et tu reste dans l'espoir d'être mauvais et de me sortir des paroles teintées de méchanceté et de perfidie. Cela ne m'étonnerait pas d'un guerrier d'ailleurs. »

    E
    lle n'avait peut-être pas tout à fait tort. Mais il était tout simplement hors de question de le lui montrer, elle pouvait toujours rêver pour ça.

    « Je ne m'auto-torture pas... Et je ne pense pas non plus être totalement stupide. En fait, je m'interroge. Tu m'agresses verbalement sans rien savoir de moi. Tu me compares aux autres sans connaître mon passé, mon présent, mes pensées. Tu te penses différente ? Tu es comme tous les autres. Comme tous ceux que tu méprises tant. Tu as leur arrogance, et tu as leur jugement prématuré. Car c'est bien ce que tu fais... Tu me juges. Comme ils le font tous. Et tu oses par la suite me mépriser ? »
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Comptine du Démon
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MessageSujet: Re: Les Blés frissonnent sous le soleil ...   Les Blés frissonnent sous le soleil ... EmptyMar 02 Avr 2013, 18:22


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« Et mes yeux brillent sous les étoiles »


U
n instant, juste un instant elle y avait cru. Ses tirades venimeuses avaient semblé agir, et puis finalement ... finalement non. Le guerrier ne se décidait pas à déguerpir, pire, il semblait vouloir lui faire comprendre à quel point il la méprisait, à quel point elle était bien bas dans son estime. Comptine du Démon en avait marre, un ras-le-bol du genre explosif. Ça risquait de faire mal ... très mal. Pour l'instant, elle se contentait de quelques remarques perfides, mais si la vérité sortait, l'imbécile d'en face risquait d'en pâtir.

O
n ne joue pas avec les sentiments. Et pourtant, ce divertissement futile et malsain, presque méphitique était très cher au cœur des hommes - souvent des personnages odieux et orgueilleux, souffrant d'un complexe d'infériorité aigu. C'était sans doute le cas de la jeune guérisseuse, qui était en ce moment-même en pleine joute verbale avec Vent du Nord. Chacun exploitait les faiblesses de l'autre, dans l'unique but de trouver la faille, pour faire souffrir. Par amour du mal. Se délecter de la souffrance d'autrui était un acte perfide, et témoignait d'une immense douleur intérieur, mais cette œuvre de méchanceté permettait de se débarrasser de sa peine, en la léguant de force à l'autre. Ce jeu prouvait un égoïsme sans faille, qui conduisait à la misanthropie, la haine, la violence et enfin le meurtre. Comptine du Démon était capable de tuer : elle en avait la force mais avant tout la volonté. Elle n'était pas sans ignorer que contrairement à d'autres, elle ne regretterait pas son geste, car elle n'avait aucune pitié, elle était incapable de faire preuve de compassion à l'égard d'une personne qui ne soit pas elle. Anéantir la vie d'un individu était considéré comme l'acte le plus cruel que l'on puisse commettre, ce n'était cependant pas l'avis de la guérisseuse. A de maintes reprises, elle avait exprimé le souhait de mourir, pour mettre enfin terme à ses chagrins et à ses douleurs lancinantes. Elle avait supplié, supplié qu'on la tue, ne pouvant se résoudre à se suicider, mais personne n'avait compatit à ses peines brûlantes. On lui avait refusé le droit de mourir, alors qu'elle n'aspirait qu'à cela. C'était préférable, mille fois préférable à ce qu'elle vivait, chaque jour qui passait, chaque minute, chaque seconde ...


O
n ne joue pas avec les sentiments. Un ordre venu du plus profond de notre être que l'on s'efforce de contourner, car on n'en a rien à faire. Une phrase, qui rythma l'histoire de Comptine du Démon. Tout au long de sa vie, elle joua et on se joua d'elle. C'est dans cette ambiance qu'elle naquit, des histoires de cœur qui dégénérèrent causèrent la souffrance de son père, Chagrin de Printemps, et de sa mère, Mer des Sables. A croire que cette douleur était un héritage. Fleur de Lys et Sourire Macabre aussi avaient éprouvé les peines de ce jeu. Jeu de cœur entraine pleurs. C'était tellement pathétique, de se faire briser aussi facilement. On confie nos espoirs, notre avenir à quelqu'un qui finalement n'en a rien à foutre. On joue et on se joue de nous. La sincérité, au bout du compte, était un qualité très rare, presque inexistante.
Parfois, Comptine du Démon se surprenait à se demander, si au bout du compte il aurait mieux fallu qu'elle ne rencontre jamais Ombre Éternelle. Elle ne serait jamais tombée amoureuse de quiconque, et elle aurait tenu ses engagements de guérisseuse. Et elle n'aurait jamais souffert autant. Et puis finalement, la jeune angora finissait par comprendre que sa douleur ne venait pas uniquement de la mort de son compagnon. Il y avait autre chose, toutes ces horreurs qu'elle avait vécu avant ... Toutes ces peines, ne pas avoir connu Ombre Éternelle ne les aurait pas effacées. Alors, elle ne regrettait rien. Les quelques instants de bonheur pur qu'elle avait vécu avec lui étaient les plus beaux de sa vie. Les seuls qui avaient donné un but à son existence. Mais ils faisaient parti des trop nombreux souvenirs à la brûler corps et âme.


E
t lui, pourquoi ne partait-il pas ? Qu'est-ce qui le retenait ici ? Mais pourquoi ne dégageait-t-il pas ce connard ? Pourquoi se sentait-il obligé de la blesser cet enfoiré ? Comme si c'était un besoin, il ne partirait pas avant d'avoir assouvi sa soif de chagrin. La guérisseuse se contenait avec grande peine, elle était sur le point d'exploser. Elle voulait hurler, injurier, crier, se briser la voix dans une unique note de colère et de violence. Mais casse-toi bordel ! Va te faire voir ! Ma présence est donc si indispensable au point que tu veuille passer le restant de tes jours avec moi ? Épouses moi au lieu de jouer le role du grand méchant. Comptine du Démon éclata de rire de ses propres pensées. Puis son attention revient tout entièrement au guerrier qui prit la parole.

« Je ne m'auto-torture pas... Et je ne pense pas non plus être totalement stupide. En fait, je m'interroge. Tu m'agresses verbalement sans rien savoir de moi. Tu me compares aux autres sans connaître mon passé, mon présent, mes pensées. Tu te penses différente ? Tu es comme tous les autres. Comme tous ceux que tu méprises tant. Tu as leur arrogance, et tu as leur jugement prématuré. Car c'est bien ce que tu fais... Tu me juges. Comme ils le font tous. Et tu oses par la suite me mépriser ? »


Un coup de poing. Dans le coeur, dans le ventre, sur le crâne. Une blessure. Une plaie qui se rouvre. Une rupture, et puis le feu. Le feu qui brûle tout sur son passage, qui dévaste le corps, le coeur, le crâne. Il ne reste plus que des cendres. Et j'ai mal, atrocement mal ...


« Je ... ne ... suis ... pas comme eux ... »


Articula avec peine la guérisseuse. Son regard était sombre, si sombre qu'on n'en distinguait plus l'iris de la pupille. Ses prunelles brillaient de larmes, mais aucune ne coula. Sa voix était rauque, si rauque qu'elle faisait peine à entendre. Et on sentait une telle souffrance, un tel déchirement dans ces quelques mots prononcés avec difficulté que l'on ne pouvait se résoudre à continuer à lui faire du mal. Elle releva la tête.


« Tu mens !! Tu ne sais rien de moi, tu ne sais pas ce que je pense de toi, tu ne sais que ce que je veux bien te dire ! De quel droit oses-tu insinuer que je suis comme eux ?! Tu ne sais rien, strictement rien. Depuis le début, je savais qu'il faudrait t'envoyer chier avant que tu ne t'accorde le droit de me blesser, de me mépriser, de me jeter à terre. Et bien voilà, malgré tous mes efforts tu l'as fait. Pourquoi dis-tu ça ? Cela te plait donc, la peine ? Mais vas te faire voir ! »


Elle tremblait. De chagrin ou de rage, les deux peut-être. Mais elle ne pleurait pas. Il était hors de question de lui donner la satisfaction de ses larmes.


« Dégage ... dégage, c'est toi qui est comme eux. »


Elle n'était pas méprisable. Sa douleur n'était pas risible. Elle avait vraiment mal. Mais elle le cachait. Une guérisseuse qui passe son temps à se lamenter et à pleurer n'est-elle pas autrement plus pathétique que celle qui malgré les coups durs se relève et affronte la vie avec l'orgueil de celle qui a tout enduré.

Elle se brisa.




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MessageSujet: Re: Les Blés frissonnent sous le soleil ...   Les Blés frissonnent sous le soleil ... EmptySam 20 Avr 2013, 10:45

« Les blés frissonnent sous le soleil. »

Comptine du Démon & Vent du Nord


    Vent du Nord ne ressentit aucune satisfaction lorsqu'il comprit qu'il avait gagné. Il avait trouvé les paroles les plus blessantes qu'il aurait pu craché au visage de la guérisseuse. Cela se voyait, tellement... Elle souffrait horriblement. Ou alors c'était une excellente comédienne. Mais à quoi est-ce que cela aurait bien pu lui servir, de faire semblant d'avoir été touchée au cœur par la tirade du lieutenant ? À le faire culpabiliser pour qu'il se sente mal, s'excuse, et que toute sa méfiance disparaisse ? Peut-être. Elle semblait être largement capable de faire cela. Mais cela voudrait dire qu'elle était douée pour faire croire des choses. Car elle semblait réellement atteinte par les paroles du félin du Vent. Qui, s'il n'était pas heureux de faire ainsi du mal à un de ses semblables, ne culpabilisait cependant pas. Elle l'avait bien cherchée,, avec ses remarques désagréables. C'était elle qui l'avait insulté sans même le connaître, elle qui l'avait agressé juste parce qu'ils s'étaient rencontrés dans un champ. Peut-être avait-elle une vie de souffrance et de douleur, mais cela n'excusait en rien son comportement. Il était possible qu'elle ne soit jamais tombée sur un félin qui répliquait au lieu de baisser la tête et de partir, il était aussi possible que cela soit arrivé mais que cela ne lui fasse rien et qu'elle continue. Mais dans tous les cas, elle devait bien s'y attendre. Si elle cherchait les gens, il était normal qu'ils répondent. Il fallait pas chercher plus loin : elle ne pouvait pas en vouloir aux autres de la blesser alors que c'était ce qu'elle tentait de faire depuis le début de leur rencontre.

    Vent du Nord n'avait jamais était très social. Il était plus du genre à rester en solitaire, à s'éloigner du camp pour goûter à la tranquillité. Ces derniers temps, il s'était ouvert aux autres et avait fait de belles rencontres, mais il restait tout de même, dans son cœur et son âme, un félin aimant la solitude plus que la compagnie. Il était rare qu'il se sente réellement à sa place au milieu des autres. Il avait plusieurs eu envie d'envoyer chier certains chats, qui ne semblaient pas remarquer que le lieutenant ne souhaitait pas leur parler, mais c'était toujours retenu, car ce n'était pas de la faute des autres s'il était comme ça. Blesser quelqu'un parce que l'on souffrait intérieurement n'était pas une solution, et ne faisait que créer plus de douleur encore dans ce monde qui en était déjà bien rempli. Si lui-même doutait du fait qu'il puisse un jour réellement goûté au bonheur sans qu'aucun problème ne vienne le ternir, s'il souffrait encore de son enfance pas vraiment joyeuse, et s'il se sentait mal lorsqu'il était trop entouré et qu'il n'avait pas sa dose quotidienne de solitude, il ne faisait pas en sorte que tout le monde ait ses doutes et sa souffrance. Ce serait égoïste, et cela ne le soulagerait de toute manière même-pas. Alors à quoi bon ?

    « Je ... ne ... suis ... pas comme eux ... »

    C
    ela ne pouvait pas être une illusion, un jeu de comédienne, un rôle d'une pièce savamment étudié. Non, elle ne pouvait pas simuler la souffrance qui perçait dans sa voix. Elle ne pouvait pas inventer la difficulté qu'elle avait eu pour prononcer ces quelques mots. Les larmes qui, sans pour autant couler sur son pelage, brillaient dans ses yeux, n'étaient pas factices. Il avait touché juste, ses mots s'étaient plantés comme autant de flèches dans le cœur de la guérisseuse. En entendant cette voix si marquée par la douleur, il faillit culpabiliser. Puis il se souvint. Si elle avait tant peur de souffrir, si elle était si facile à atteindre verbalement, alors qu'elle ferme sa gueule et qu'elle ne vienne pas chercher elle-même les emmerdes. Elle provoquait quelqu'un puis amener elle-même le fouet pour être battue. Elle aurait dû s'y attendre, pourtant. Elle aurait dû deviner que, si cela n'était pas encore arrivé, cela arriverait bientôt. Que quelqu'un trouverait LES paroles qui allaient la faire souffrir. Peut-être qu'elle s'était bien amusé, avec son petit jeu qui consistait à tenter de blesser les autres. Oui, elle avait dû bien rigoler, à voir les autres écrasé par la douleur que ses tirades bien placées avait générée. Eh bien à présent, c'était à son tour. Qu'elle souffre, qu'elle souffre bien, longtemps, profondément. Qui sème le vent récolte la tempête – eh bien voilà, c'était fait. La tempête arrivait. Calme, évidemment. Vent du Nord était toujours aussi calme, aussi impassible. Comme si rien ne l'atteignait, et peut-être était-ce le cas. Il fixait la guérisseuse dans les yeux, ces yeux sombres et remplis de larmes.

    « Tu mens !! Tu ne sais rien de moi, tu ne sais pas ce que je pense de toi, tu ne sais que ce que je veux bien te dire ! De quel droit oses-tu insinuer que je suis comme eux ?! Tu ne sais rien, strictement rien. Depuis le début, je savais qu'il faudrait t'envoyer chier avant que tu ne t'accorde le droit de me blesser, de me mépriser, de me jeter à terre. Et bien voilà, malgré tous mes efforts tu l'as fait. Pourquoi dis-tu ça ? Cela te plait donc, la peine ? Mais vas te faire voir ! Dégage ... dégage, c'est toi qui est comme eux. »

    V
    ent du Nord resta un instant, un court instant, totalement silencieux. Puis il éclata de rire. Elle se trompait. Elle se trompait profondément. Il ne s'était pas accordé le droit de la blesser, ou en tout cas ce n'était pas de la méchanceté gratuite. Il n'avait fait que réagir à des provocations. Mais ça y était. Il se l'accordait enfin, ce droit. Plus aucune pitié ne se faisait sentir en lui lorsqu'il regardait la guérisseuse, brisée intérieurement par ses paroles. Plus que du mépris. Il savait à présent qu'il ne culpabiliserait pas, quoiqu'il dise et quoiqu'il fasse. Elle ne méritait même pas de vivre, en tout cas pas dans un Clan. Elle méritait seulement de crever dans un trou à rat, avec les puces et les cafards, avec uniquement la peau sur les os, le pelage terne, sale, et emmêlé, les yeux sans plus aucun éclat, amaigrie et affaiblie. Elle salissait le monde de sa simple présence, alors si seulement quelqu'un pouvait la tuer.

    Il la regardait toujours dans les yeux, soutenant son regard sans la moindre crainte. Ses iris verts ne laissaient rien transparaitre, sinon de la froideur et du mépris.

    « Alors c'est ça ? Tu penses que toi, tu as le droit de faire souffrir les autres dès que tu le veux, tu penses que tu as le droit de venir te planter en face d'un autre pour l'insulter, mais tu penses que personne n'a le droit de répliquer ? Tu le penses réellement ? Alors tu es stupide. Peut-être qu'auparavant tu n'as jamais été contre quelqu'un qui ne se laissait pas marcher sur les pieds. Je n'en sais rien moi, il se peut que tu ais toujours été la plus forte, celle qui faisait souffrir sans jamais être blessée, elle. C'est possible, il est vrai que certains félins sont parfois bien soumis. Mais pensais-tu réellement que jamais personne ne tenterait de te faire du mal à son tour ? Que tout le monde se laisserait insulter sans jamais réagir ? L'espoir fait vivre. Désolé de l'avoir fait voler en éclats, tu ne méritais pas que je m'écrase devant toi. Tu peux me comparer à tous les autres si tu le souhaites. Je sais ce que je suis, et ce n'est pas l'avis d'une petite égocentrique stupide qui va me faire du mal, vois-tu. Mais écoute moi au moins jusqu'au bout, vu que tu sembles te soucier un petit peu plus que moi de ce que je dis. »

    U
    n petite pause, un regard noir, et il reprit.

    « Tu es comme les autres. Non, tu es même pire qu'eux. Tu te permets d'insulter ceux qui croisent ta route, en tout cas ce fut le cas avec moi, et tu penses ensuite que eux n'ont pas le droit de te répondre. Tu ne sembles pas connaître le respect, et visiblement tu te penses supérieure aux autres. Mais tu n'es rien. Juste une petite merdeuse qui aime faire souffrir les gens, qui pense qu'elle peut agresser les autres impunément. Tu mérites de crever dans un trou à rat, et de errer pour l'éternité dans le noir le plus total. Rien de plus.
    Et que ce soit clair... Je ne cherchais pas à te blesser. Je n'ai fait que réagir à tes putains de provocations. Tu m'as cherché, tu m'as trouvé. Je ne m'étais pas accordé le droit de te faire souffrir, juste celui de te répondre. Mais ça y est. Je m'accorde officiellement les autres. Va crever.
    »
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MessageSujet: Re: Les Blés frissonnent sous le soleil ...   Les Blés frissonnent sous le soleil ... EmptyDim 21 Avr 2013, 15:05


« Les blés frissonnent sous le soleil »

Les Blés frissonnent sous le soleil ... 1362051715006731400




« Et mes yeux brillent sous les étoiles »


L
a jolie chatte ferma les yeux, comme pour refuser la réalité à laquelle elle devait faire face. Et aussi pour obstruer le passage aux larmes ; ses prunelles miroitantes et brillantes d'émotion avaient constitué une telle humiliation qu'elle ne se le pardonnait pas. Elle était lâche, pusillanime et faible. Ainsi donc elle préférait la fuite. Toujours la fuite. Et parfois l'attaque; la meilleure des défenses. La belle était désemparée, détruite. A nouveau. La jolie chatte eut un haut le cœur, en croisant son reflet dans les prunelles de son interlocuteur, oh comme elle se haïssait ! Elle se haïssait d'être un pareil monstre, elle s’abhorrait de ne pouvoir changer, d'être trop lâche pour vouloir changer ! Ce mépris, cette méchanceté gratuite, toutes ces attaques aussi veines que dérisoires constituaient sa seule façon de se tenir debout et droite et de faire face à la vie, si cruelle et implacable. Si Comptine du Démon laissait ses faiblesses et son humanité resurgir, elle s'effondrerait. La jeune guérisseuse leva ses immenses prunelles d'améthyste vers Vent du Nord, lançant un appel muet, une supplication désarmante qui venait du plus profond de son être. Un cri déchirant d'impuissance et de résignation. Mal. Elle avait mal. Peut-être que pour la première fois, son interlocuteur voyait en elle autre chose qu'une petite merdeuse. Elle semblait jeune, si jeune lorsque cet éclat de souffrance luisait dans son regard dénué de toute vie. Elle semblait faible, si faible lorsqu'elle se recroquevillait sur elle-même en une veine tentative d’échappatoire à la douleur.

Elle avait déjà songé à se suicider. C'était simple, tellement simple et pourtant ... Elle y avait réfléchit durant de longues heures de torture, et avait finit par comprendre qu'où qu'elle aille, que ce soit dans la vie ou dans la mort, elle s'emporterait avec elle. Et c'est ainsi qu'elle réalisa qu'elle ne tentait pas de fuir la souffrance. C'était d'elle-même dont elle avait horreur.

Vent du Nord planta son regard impassible dans celui de la guérisseuse.

« Alors c'est ça ? Tu penses que toi, tu as le droit de faire souffrir les autres dès que tu le veux, tu penses que tu as le droit de venir te planter en face d'un autre pour l'insulter, mais tu penses que personne n'a le droit de répliquer ? Tu le penses réellement ? Alors tu es stupide. Peut-être qu'auparavant tu n'as jamais été contre quelqu'un qui ne se laissait pas marcher sur les pieds. Je n'en sais rien moi, il se peut que tu ais toujours été la plus forte, celle qui faisait souffrir sans jamais être blessée, elle. C'est possible, il est vrai que certains félins sont parfois bien soumis. Mais pensais-tu réellement que jamais personne ne tenterait de te faire du mal à son tour ? Que tout le monde se laisserait insulter sans jamais réagir ? L'espoir fait vivre. Désolé de l'avoir fait voler en éclats, tu ne méritais pas que je m'écrase devant toi. Tu peux me comparer à tous les autres si tu le souhaites. Je sais ce que je suis, et ce n'est pas l'avis d'une petite égocentrique stupide qui va me faire du mal, vois-tu. Mais écoute moi au moins jusqu'au bout, vu que tu sembles te soucier un petit peu plus que moi de ce que je dis. »


Si un regard pouvait tuer, la guérisseuse serait morte à l'heure qu'il est. Mais cela aurait été bien inutile, puisqu’elle n'était plus qu'un cadavre ambulant. Sa vie l'avait quitté bien longtemps auparavant.

« Tu es comme les autres. Non, tu es même pire qu'eux. Tu te permets d'insulter ceux qui croisent ta route, en tout cas ce fut le cas avec moi, et tu penses ensuite que eux n'ont pas le droit de te répondre. Tu ne sembles pas connaître le respect, et visiblement tu te penses supérieure aux autres. Mais tu n'es rien. Juste une petite merdeuse qui aime faire souffrir les gens, qui pense qu'elle peut agresser les autres impunément. Tu mérites de crever dans un trou à rat, et de errer pour l'éternité dans le noir le plus total. Rien de plus.
Et que ce soit clair... Je ne cherchais pas à te blesser. Je n'ai fait que réagir à tes putains de provocations. Tu m'as cherché, tu m'as trouvé. Je ne m'étais pas accordé le droit de te faire souffrir, juste celui de te répondre. Mais ça y est. Je m'accorde officiellement les autres. Vas crever. »


En cet instant là, Comptine du Démon ne ressentit qu'une profonde et amère injustice. La jolie ne comprenait pas pourquoi en ce bas-monde, le peuple pardonnait les meurtriers, les psychopathes, les tueurs en série, les délinquants, les terroristes, pourquoi tout le monde se plaisait à les défendre avec des propos aussi piètres que les suivants : « Enfance difficile, souffrance insoutenable, voilà les causes de leurs actes ignobles. Mais ils ne méritent pas la mort, juste le pardon de dieu (car dieu est amour) et le votre. Ils n'ont besoin que de votre compassion et de votre tendresse. » Ainsi, aux yeux de tous, insulter un guerrier était un acte inhumain et diabolique, bien plus répressible que de commettre un meurtre. Ô injustice ! Comptine du Démon releva la tête, mais elle était brisée.

« Tu vois ... »


Un raté dans la voix, une note suraiguë de souffrance. Un soupir, une tentative de maîtrise des battements de son cœur fendillé.

« Tu vois ... ce que tu appelle des insultes gratuites, ce ne sont que des piètres tentatives de protection face à la douleur que tout un chacun me cause. Mon corps n'est qu'une immense plaie ouverte et béante, et la moindre bactérie bien intentionnée peut vite se transformer en un microbe pathogène et dangereux. Alors j'attaque, pour décourager les contacts. Pour décourager tous ces amis qui m'ont abandonnés, tous ces amours qui m'ont rejeté après m'avoir aimée, tous ces arrogants qui m'ont méprisé alors que je n'étais qu'un chaton un peu perdu et orphelin. Moi j'aurai voulu être comme tout le monde, mais apparemment j'étais trop différente pour être acceptée dans la masse. On ne s'est pas contenté de me rejeter, il a fallu m'humilier, me rabaisser, me jeter à terre. Parce que c'était amusant, les larmes de souffrance d'un chaton qui ne comprend pas bien pourquoi il a mal. Parce que c'est amusants les pleurs d'une jeune fille qui se rend compte qu'elle a confié son coeur à un imbécile qui n'en a strictement rien à foutre. Parce que c'est drôle les cris d'une mère qui accouche dans des conditions désastreuses, et qui finit par perdre son gosse en ne sauvant sa vie que d'extrême justesse. J'aurai peut-être mieux fait d'y passer, tu n'aurais pas eut à subir mes attaques et tu aurais continué ta petite vie tranquille.»


Une pause, un regard noir adressé à la vie.

« C'est peut-être égoïste. Je sais que je t'ai attaqué sans savoir si tu me voulais du mal ou du bien, ou même si tu ne me voulais rien du tout. Mais par le passé j'ai laissait tellement de chances à des gens qui n'en valaient pas la peine, que je n'ai désormais plus le choix. Si tu avais été mal intentionné j'aurai réussi mon coup. Il se trouve que tu ne me voulais rien de spécial, mais que tu as refusé de t'abaisser à mes frontières. Alors je souffre, parce que je me rend comte que quoi que je fasse, je serais toujours exposée aux autres et aux souffrances qu'ils me causent. Si je laisse quelqu'un m'approcher de trop près, il me blessera. Alors je crée un mur, une frontière de mépris et de haine en espérant que cela suffira à décourager les approches.»

Comptine du Démon retint ses larmes. Là, elle s'était libérée de ce mal qui la hantait, l'espace de quelques instants de confession. Vent du Nord n'en avait certainement rien à foutre, mais il semblait à la guérisseuse qu'il préférait ses larmes à sa détermination. Là, on retrouvait dans les quelques paroles qu'elle venait de prononcer, la chatte qu'elle était réellement. Brisée et profondément malheureuse. Aucun désir de faire souffrir dans ses actes, juste le vouloir de se protéger. C'était suffisant.
Largement suffisant.

« Tu me détestes ? C'est bien normal, je n'ai pas été agréable avec toi. Odieuse, méprisante, méprisable. Mais est-ce une raison pour vouer aux enfers ? Aux ténèbres éternelles ? Moi j'aimerai bien, crever. On ne m'a pas accordé ce droit, même quand je sentais ma vie fuir au travers de la mort de mon fils, au travers de la mort de mon compagnon, au travers de celle de mes parents, et puis celles de cet inconnu qui s'est sacrifié pour moi. Oui, j'aurai bien voulu crever, puisqu’apparemment tous ceux que je côtoyais étaient destinés à cette fin tragique. »

La féline suspendit ses paroles.

« Mais toi, serais-tu prêts à me tuer si je te le demandais ? Serais-tu prêt à m'arracher la vie, à briser mon frêle corps, à écraser mon coeur pour le faire cesser de battre si c'était mon désir le plus cher ? »

Plus aucune fragilité dans ses paroles. Juste la résignation de celle qui a tout vécu, et qui sait pertinemment que ce n'est rien comparé à tout ce qu'elle vivra comme atrocités dans le futur.

« J'ai mal, de tous ces souvenirs qui me hantent, qui me brûlent. J'ai mal de toutes ces plaies infectées qui s'accumulent. J'ai mal de ce que je suis devenue pour survivre. J'ai mal de me haïr et de ne pourtant pas vouloir changer parce que les autres, je n'en ai plus rien à foutre, j'ai trop donné. S'il faut que je sois cruelle pour ne plus souffrir, alors je suis prête à faire ce sacrifice. J'ai mal de ce mépris que je lis dans ton regard. J'ai mal du mien qui n'est que factice. J'ai mal de devoir faire semblant de me penser supérieure aux autres. J'ai mal de pleurer, j'ai mal de retenir mes larmes. J'ai mal de me confier, j'ai mal de mes secrets. J'ai mal de mon bonheur qui ne dure jamais plus qu'une seconde furtive. J'ai mal de tout ! J'ai mal d'avoir mal ! J'ai mal ...»



Dernière édition par Comptine du Démon le Lun 27 Mai 2013, 13:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les Blés frissonnent sous le soleil ...   Les Blés frissonnent sous le soleil ... EmptyMar 23 Avr 2013, 14:32

« Les blés frissonnent sous le soleil. »

Comptine du Démon & Vent du Nord


    Elle semblait au bord des larmes. C'était de sa faute, il le savait. Mais avec tout ce qu'elle avait dit... Il avait pensé chacune de ses paroles. Il croyait en ce qu'il disait. Ou peut-être faisait-il semblant. N'avait-il pas toujours fait semblant ?

    « Tu vois... Tu vois ... ce que tu appelle des insultes gratuites, ce ne sont que des piètres tentatives de protection face à la douleur que tout un chacun me cause. Mon corps n'est qu'une immense plaie ouverte et béante, et la moindre bactérie bien intentionnée peut vite se transformer en un microbe pathogène et dangereux. Alors j'attaque, pour décourager les contacts. Pour décourager tous ces amis qui m'ont abandonnés, tous ces amours qui m'ont rejeté après m'avoir aimée, tous ces arrogants qui m'ont méprisé alors que je n'étais qu'un chaton un peu perdu et orphelin. Moi j'aurai voulu être comme tout le monde, mais apparemment j'étais trop différente pour être acceptée dans la masse. On ne s'est pas contenté de me rejeter, il a fallu m'humilier, me rabaisser, me jeter à terre. Parce que c'était amusant, les larmes de souffrance d'un chaton qui ne comprend pas bien pourquoi il a mal. Parce que c'est amusants les pleurs d'une jeune fille qui se rend compte qu'elle a confié son coeur à un imbécile qui n'en a strictement rien à foutre. Parce que c'est drôle les cris d'une mère qui accouche dans des conditions désastreuses, et qui finit par perdre son gosse en ne sauvant sa vie que d'extrême justesse. J'aurai peut-être mieux fait d'y passer, tu n'aurais pas eut à subir mes attaques et tu aurais continué ta petite vie tranquille. C'est peut-être égoïste. Je sais que je t'ai attaqué sans savoir si tu me voulais du mal ou du bien, ou même si tu ne me voulais rien du tout. Mais par le passé j'ai laissait tellement de chances à des gens qui n'en valaient pas la peine, que je n'ai désormais plus le choix. Si tu avais été mal intentionné j'aurai réussi mon coup. Il se trouve que tu ne me voulais rien de spécial, mais que tu as refusé de t'abaisser à mes frontières. Alors je souffre, parce que je me rend comte que quoi que je fasse, je serais toujours exposée aux autres et aux souffrances qu'ils me causent. Si je laisse quelqu'un m'approcher de trop près, il me blessera. Alors je crée un mur, une frontière de mépris et de haine en espérant que cela suffira à décourager les approches. Tu me détestes ? C'est bien normal, je n'ai pas été agréable avec toi. Odieuse, méprisante, méprisable. Mais est-ce une raison pour vouer aux enfers ? Aux ténèbres éternelles ? Moi j'aimerai bien, crever. On ne m'a pas accordé ce droit, même quand je sentais ma vie fuir au travers de la mort de mon fils, au travers de la mort de mon compagnon, au travers de celle de mes parents, et puis celles de cet inconnu qui s'est sacrifié pour moi. Oui, j'aurai bien voulu crever, puisqu’apparemment tous ceux que je côtoyais étaient destinés à cette fin tragique.
    Mais toi, serais-tu prêts à me tuer si je te le demandais ? Serais-tu prêt à m'arracher la vie, à briser mon frêle corps, à écraser mon coeur pour le faire cesser de battre si c'était mon désir le plus cher ? J'ai mal, de tous ces souvenirs qui me hantent, qui me brûlent. J'ai mal de toutes ces plaies infectées qui s'accumulent. J'ai mal de ce que je suis devenue pour survivre. J'ai mal de me haïr et de ne pourtant pas vouloir changer parce que les autres, je n'en ai plus rien à foutre, j'ai trop donné. S'il faut que je sois cruelle pour ne plus souffrir, alors je suis prête à faire ce sacrifice. J'ai mal de ce mépris que je lis dans ton regard. J'ai mal du mien qui n'est que factice. J'ai mal de devoir faire semblant de me penser supérieure aux autres. J'ai mal de pleurer, j'ai mal de retenir mes larmes. J'ai mal de me confier, j'ai mal de mes secrets. J'ai mal de mon bonheur qui ne dure jamais plus qu'une seconde furtive. J'ai mal de tout ! J'ai mal d'avoir mal ! J'ai mal ...
    »

    L
    a haine. C'était la haine, une haine profonde, qui le dévorait. Le consumait. Pourquoi ? Pourquoi la détestait-il autant ? Même cette chatte du Crépuscule qui avait failli le tuer, Foudre Divine, il ne la haïssait pas autant. Quelques insultes, des mots, insignifiants, qui ne l'avaient même pas réellement atteints. Était-ce pire qu'une tentative d'assassinat ? Sûrement pas. Alors pourquoi ? Il connaissait la réponse. Il le savait bien pourquoi il essayait de la haïr autant. Pourquoi il y arrivait – en tout cas était-ce ce de quoi il tentait de se convaincre. Il le savait, au fond de lui, et mais ne voulait pas l'avouer. Y penser, formuler la chose dans son esprit, ce serait la rendre plus réelle, plus présente. Plus dangereuse. C'était tellement plus facile de la détester, tellement plus facile de lui balancer des insultes à la gueule, de la faire souffrir sans avoir à culpabiliser. Tellement plus facile. Avouer qu'il la comprenait, qu'il savait, ça c'était plus dur. Parce que oui, il savait. Pourquoi il s'en allait ainsi ? Pourquoi il partait, toujours, pour retrouver sa solitude ? Une dizaine de lunes auparavant, il n'avait pas d'amis, évitait le plus de contact avec les autres. Si cela avait continué... il serait devenu comme elle. Il aurait été prêt à briser les autres pour qu'on ne l'approche pas. C'était bien pour cela qu'il la détestait. Parce qu'elle était ce qu'il aurait été prêt à devenir. Ce qu'il aurait été, si il n'avait pas eu Nuage du Matin comme apprentie, s'il n'avait pas rencontré Lune d'Or et Cascade des Cimes, si durant quelques temps encore il avait fuit les autres. Parce qu'il la connaissait bien, cette peur. La peur de souffrir. Les autres ne peuvent apporter que la souffrance, qu'ils nous veuillent du bien ou du mal. Car même lorsque leurs intentions sont bénéfiques, il leur arrive quelque chose par la suite, alors que l'on s'est bien attaché à eux, et on souffre, on souffre plus que l'on a jamais souffert, on souffre et on attend, on espère que ça passe. Sauf que ça ne passe pas. Il reste toujours cette plaie, cette plaie béante, un coup de crocs dans le cœur, et du sel qui parfois s'envoler pour revenir recouvrir la blessure. Et parfois elle cicatrise, elle se referme, peu à peu. Mais le prochain coup de crocs, parce qu'il y en aura bien un autre, il sera sur un cœur encore fragile, déjà blessé auparavant et qu'une éraflure suffit à ouvrir. Alors il valait mieux les faire tous dégager. Les ennemis, qui tentent de blesser, volontairement. Et les amis, qui causent plus encore de souffrance. Comment peut-on profiter des moments que l'on passe avec des gens en sachant que, bientôt, ils mourront en causant une douleur atroce ? Et que plus on aura profiter de leur présence, plus on se sera attaché à eux, et pire ce sera ? Il la comprenait. Il la comprenait tellement. Il aurait même voulu avoir la force de devenir comme elle, autant qu'il était heureux d'avoir réussi à se relever après les drames qu'il avait connu. Quelle était la meilleure existence ? Elle ne semblait pas moins souffrir. Lui était tellement plus joyeux, à présent. Il goûtait au bonheur, le savourait. Mais dans quelques lunes ? Lorsque sa compagne, ses enfants, son apprenti, son ancienne apprentie, ses amies, seraient morts ? Lorsqu'il serait encore seul, les fantômes de son passé plus nombreux et douloureux que jamais ? Qui serait le plus malheureux ? Celle qui s'était forgé un mur de protection, ou celui qui avait laissé les autres entrer dans son cœur pour qu'ensuite ils le fassent exploser de l'intérieur ? Quelle était la meilleure solution, après tout ? Était-ce une bonne idée de goûter au bonheur, si c'était pour, par la suite, en souffrir encore plus lorsqu'il disparaitrait ?

    Mais pouvait-il vraiment la détester ?

    « On a tous souffert. Visiblement, toi plus que beaucoup. Mais tu n'es pas la seule. J'en connais, tu sais. Des gens qui ont connu des drames. Moi-même, je n'ai pas eu une enfance très joyeuse, et j'ai été tenté de faire comme toi. Je me suis replié sur moi-même, et je voulais juste qu'on me foute la paix. Mais regarde-toi. Est-ce que ta solitude te rend réellement plus heureuse ? Tu dis que tes plaies sont infectées, qu'elles s'accumulent. Mais toute plaie se referme un jour – sauf si on fait tout pour la garder ouverte. Bien sûr, rencontrer d'autres personnes, s'attacher à elles, c'est prendre le risque, inévitablement, de souffrir. D'avoir mal au point de vouloir en mourir. Je connais ça, tu sais. Cette douleur qui s'accroche, qui semble ne jamais diminuer. Qui revient lorsque l'on s'y attend le moins. C'est comme un avertissement, qui résonnerait en permanence dans mon esprit, pour me dire de ne pas m'attacher à des gens. Parce que je vais en souffrir. Chaque part de bonheur obtenue, chaque instant joyeux vécu, entraine une belle dose de malheur. Parce qu'il est plus dur de voir partir un proche qu'un inconnu, et qu'on se dit donc qu'il vaut mieux que les autres restent des inconnus. Mais est-ce que cela va nous rendre plus heureux ? Toi, es-tu plus heureuse, à cracher sur tous ceux qui tentent de t'approcher ? Es-tu plus heureuse avec ta solitude et ta fausse haine, ton mépris factice ? S'attacher c'est prendre le risque d'avoir mal, mais il faut savoir le prendre, ce risque. Sinon, la vie ne vaut même pas la peine d'être vécu. À quoi bon ? On souffre encore plus à voir le bonheur des autres, en sachant que notre paranoïa nous empêchera toujours de vivre le même. On souffre encore plus lorsque, dans l'obscurité du crépuscule, notre solitude nous ramène les fantômes du passé pour qu'ils nous hantent, encore une fois. Alors quitte à souffrir... Autant avoir quelques jours heureux en compensation. Même si ce n'est rien, juste quelques instants de bonheur, que l'on vole à la Mort, celle qui depuis toujours nous fait vivre les pires horreurs. Les autres, ils les referment, les plaies. Elles cicatrisent. C'est toi qui les rouvres, avec ta solitude. Ton agressivité envers les autres, ton désir de rester seule, la muraille que tu créés autour de toi, c'est comme autant de coups de griffes dans tes vieilles blessures. Alors elles s'agrandissent, s'infectent, et deviennent plus douloureuses. »

    L
    e félin eut un petit rire sans joie. Une rencontre avait suffit pour que sa paranoïa revienne, plus forte que jamais. Tout ce qu'il disait... Ce n'était pas que pour la convaincre, elle. Lui-même avait tellement besoin d'y croire. Il pensait que maintenant qu'il avait connu le bonheur, il cesserait de douter. De tout remettre en question, de se gâcher la vie pour des craintes probablement infondées. Il avait réussi, l'espace de quelques jours peut-être. Mais elle était revenue. Il se reconnaissait en elle, il reconnaissait celui qu'il aurait été sans quelques rencontres. Celui qui sommeillait toujours au fond de lui. Elle lui avait renvoyé tous ses doutes et sa paranoïa à la gueule, et maintenant c'était lui qui souffrait.

    « Je sais même pas pourquoi je dis ça... Moi même je ne suis pas sûr d'y croire. Je fais semblant, c'est tout. »
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MessageSujet: Re: Les Blés frissonnent sous le soleil ...   Les Blés frissonnent sous le soleil ... EmptyLun 29 Avr 2013, 18:09


« Les blés frissonnent sous le soleil »

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« Et mes yeux brillent sous les étoiles »


« On a tous souffert. Visiblement, toi plus que beaucoup. Mais tu n'es pas la seule. J'en connais, tu sais. Des gens qui ont connu des drames. Moi-même, je n'ai pas eu une enfance très joyeuse, et j'ai été tenté de faire comme toi. Je me suis replié sur moi-même, et je voulais juste qu'on me foute la paix. Mais regarde-toi. Est-ce que ta solitude te rend réellement plus heureuse ? Tu dis que tes plaies sont infectées, qu'elles s'accumulent. Mais toute plaie se referme un jour – sauf si on fait tout pour la garder ouverte. Bien sûr, rencontrer d'autres personnes, s'attacher à elles, c'est prendre le risque, inévitablement, de souffrir. D'avoir mal au point de vouloir en mourir. Je connais ça, tu sais. Cette douleur qui s'accroche, qui semble ne jamais diminuer. Qui revient lorsque l'on s'y attend le moins. C'est comme un avertissement, qui résonnerait en permanence dans mon esprit, pour me dire de ne pas m'attacher à des gens. Parce que je vais en souffrir. Chaque part de bonheur obtenue, chaque instant joyeux vécu, entraine une belle dose de malheur. Parce qu'il est plus dur de voir partir un proche qu'un inconnu, et qu'on se dit donc qu'il vaut mieux que les autres restent des inconnus. Mais est-ce que cela va nous rendre plus heureux ? Toi, es-tu plus heureuse, à cracher sur tous ceux qui tentent de t'approcher ? Es-tu plus heureuse avec ta solitude et ta fausse haine, ton mépris factice ? S'attacher c'est prendre le risque d'avoir mal, mais il faut savoir le prendre, ce risque. Sinon, la vie ne vaut même pas la peine d'être vécu. À quoi bon ? On souffre encore plus à voir le bonheur des autres, en sachant que notre paranoïa nous empêchera toujours de vivre le même. On souffre encore plus lorsque, dans l'obscurité du crépuscule, notre solitude nous ramène les fantômes du passé pour qu'ils nous hantent, encore une fois. Alors quitte à souffrir... Autant avoir quelques jours heureux en compensation. Même si ce n'est rien, juste quelques instants de bonheur, que l'on vole à la Mort, celle qui depuis toujours nous fait vivre les pires horreurs. Les autres, ils les referment, les plaies. Elles cicatrisent. C'est toi qui les rouvres, avec ta solitude. Ton agressivité envers les autres, ton désir de rester seule, la muraille que tu créés autour de toi, c'est comme autant de coups de griffes dans tes vieilles blessures. Alors elles s'agrandissent, s'infectent, et deviennent plus douloureuses. »

Il avait raison, tellement raison ... Quoi qu'elle fasse avait-elle donc toujours tort ? Tort de pleurer, tort de résister ? Tort de souffrir ou tort d'être heureuse ? La jolie chatte sentait pourtant que derrière les conseils, se dissimulait une compréhension refoulée. Le guerrier semblait assez proche d'elle, d'un certain côté. Ses mots tremblaient d'émotion, de vérité. Comptine du Démon ouvrit grand ses prunelles d'améthyste.

« Je sais même pas pourquoi je dis ça... Moi même je ne suis pas sûr d'y croire. Je fais semblant, c'est tout. »


Semblables. Ou bien trop différents pour le remarquer. Quoi qu'il arrive, ils avaient tous deux côtoyé deux vieilles amies qui ne se quittent jamais et qui portent l'amer nom de Douleur et Solitude. Et pourtant, des deux, il y en avait un qui avait réussit à surpasser tout cela, à reprendre sa vie en main et à lui donner un sens. Des deux, il n'y en avait qu'un qui n'était pas une serpillère délavée, un torchon de la vie. Des deux, seul Vent du Nord était respectable. L'autre n'était qu'une vie brisée, comme on en rencontre souvent. Elles errent sur les chemins, cherchant désespérément quelque chose ou quelqu'un qui donnera à leur misérable existence un but. Elles cherchent, mais au fond elles savent qu'elle sont trop faibles pour se projeter dans l'avenir, et trop détruites pour oublier le passé. Alors elles s'y raccrochent, à ces souvenirs qui les hantent, les habitent, les détruisent à feu lent.Il ne leur reste que cela.

« On fait tous semblant. Et on excelle, certains plus que d'autres. Je suis jalouse, tellement jalouse de toi ! Il me semblait que tu ne savais rien, rien de la souffrance, la vraie. Alors je me suis raccroché à cette idée. Pour ne pas m'avouer qu'en réalité je ne suis qu'une moins que rien. Je me plais à me croire différente, surtout à cause de cette souffrance qui fait parti de moi. Tu sais, elle n'a pas que de mauvais côtés. Elle comble un peu ma solitude. Grâce à elle, je peux encore éprouver autre chose que de l'indifférence. Parce que c'est dangereux, l'indifférence. C'est encore plus horrible que de souffrir. Parce qu'on ne ressent plus rien. On continue d'avancer, sans but. Et puis on meurt à petit feu, parce qu'on oublie de vivre. On oublie qu'on est vivant. Parce que quand on arrive à cet état d'indifférence, on est déjà mort, même si notre cœur bat encore, même s'il coule du sang dans nos veines. On est mort, et seule la souffrance peut nous ramener à la vie. Alors tu vois, j'ai peur. J'ai peur que l'indifférence revienne. Parce que j'ai peur de mourir. Même si je n'ai aucune raison de vivre. J'ai peur. »

Elle fit une courte pause. Étrangement, elle ne voulait plus pleurer. Elle voulait parler. Parler jusqu'à en mourir. Parler jusqu'à ce que cet inconnu ne l'écoute plus. Tant qu'il lui accorderait de l'attention elle parlerait. Parce que personne ne l'avait jamais vraiment écouté, et elle osait espérer que Vent du Nord ne se fichait pas éperdument de ce qu'elle pouvait dire ou ressentir.

« J'ai dressé une muraille autour de moi, tu as raison. On appel ça un rempart. Mais toi, tu as franchi ces remparts, dans le but de me détruire au départ. Et finalement il me semble que non. J'aimerai tellement que ce soit vrai ! Tu l'as dit, tu n'as fait que répondre à mes attaques. Et maintenant ? Maintenant que tu es là, sur ma muraille que feras-tu ? Parce que tu sais, j'ai déjà fait confiance aux autres. A de trop nombreuses reprises. J'ai cru qu'ils m'aideraient à refermer les plaies dont tu as parlé. Il n'ont fait que les rendre plus profonde. Alors que dois-je faire ? »

Elle n'osait pas l'avouer. Elle avait peur. Peur d'être à nouveau seule. Peur de prendre le risque d'avoir mal.


« Tu me dirais ton nom ? »

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MessageSujet: Re: Les Blés frissonnent sous le soleil ...   Les Blés frissonnent sous le soleil ... EmptyMer 01 Mai 2013, 20:56

    « Les blés frissonnent sous le soleil. »

    Comptine du Démon & Vent du Nord


    Il lui semblait que toute sa douleur revenait, en bloc. Toute sa douleur, toute sa souffrance, tous ses doutes et ses appréhensions. Mais tout cela, en réalité, ne l'avait jamais quitté. Il le comprenait aujourd'hui mieux que jamais, il en avait enfin la douloureuse certitude. Il avait été naïf de croire qu'il pouvait tout effacer ainsi. Naïf et stupide. Il n'était pas capable d'échapper ainsi à sa solitude et sa souffrance. Il avait juste été capable de l'enfouir, de tout enfouir, en espérant que la pression ne serait jamais assez forte pour que tout remonte. Quel idiot. Le pire, c'était que durant quelques temps, il avait cru qu'il réussirait. Qu'il parviendrait à oublier le passé, ou tout du moins à ne plus en souffrir. Qu'il parviendrait à être heureux, totalement et complètement heureux, sans cette mélancolie, cette nostalgie, cette douleur, ces doutes, et cette paranoïa. Un instant il y avait cru. Ou alors il avait fait semblant d'y croire – il avait fait si bien semblant qu'il s'en était lui-même convaincu. Les désillusions font mal. Tellement mal.

    Qu'aurait vu un éventuel observateur, s'il avait regardé les deux chats en pleine conversation ? Qu'aurait-il pensé ? Peut-être que les félins donnaient l'impression d'aller bien. Peut-être, après tout, que leur souffrance n'était qu'intérieure, qu'ils parvenaient à la contenir suffisamment pour enfiler un faux masque de bonheur. Mais était-ce vraiment le cas, à cet instant précis ? Non, probablement pas. Tout ce que verrait un autre animal en observant là, à la limite d'un champ de blé, c'était deux félins brisés, souffrants, pour qui la vie semblait être un fardeau douloureux, et que la solitude accompagnait constamment. Oui, c'était ça qu'il verrait. Parmi tous les félins de la forêt de Cerf-Blanc, quelle était la probabilité pour que Vent du Nord tombe sur elle ? Sur cette guérisseuse du Clan de l'Ombre ? Cela aurait pu être n'importe qui. Un apprenti qui souhaitait s'améliorer à la chasse. Un guerrier qui entrainait un novice. Un chasseur qui traquait une proie entre deux épis de blé. Un solitaire qui se promenait entre les hauts brins. Un voyageur qui cherchait un nouvel endroit où vivre. Un chaton seul, qui tentait de survivre dans ce monde dangereux. Cela aurait pu être n'importe qui, mais pourtant c'était elle. Il la comprenait, et elle le comprenait. Il revivait presque ce moment, au crépuscule, avec Perle Sanglante. Combien étaient-ils à souffrir ainsi, en secret, noyé dans la masse mais pourtant si seuls ? Combien étaient-ils à pouvoir se comprendre aussi bien, aussi parfaitement ? Finalement, ils étaient peut-être plus nombreux qu'on ne pouvait le penser. Ou alors, le hasard faisait bien les choses.

    « On fait tous semblant. Et on excelle, certains plus que d'autres. Je suis jalouse, tellement jalouse de toi ! Il me semblait que tu ne savais rien, rien de la souffrance, la vraie. Alors je me suis raccroché à cette idée. Pour ne pas m'avouer qu'en réalité je ne suis qu'une moins que rien. Je me plais à me croire différente, surtout à cause de cette souffrance qui fait parti de moi. Tu sais, elle n'a pas que de mauvais côtés. Elle comble un peu ma solitude. Grâce à elle, je peux encore éprouver autre chose que de l'indifférence. Parce que c'est dangereux, l'indifférence. C'est encore plus horrible que de souffrir. Parce qu'on ne ressent plus rien. On continue d'avancer, sans but. Et puis on meurt à petit feu, parce qu'on oublie de vivre. On oublie qu'on est vivant. Parce que quand on arrive à cet état d'indifférence, on est déjà mort, même si notre cœur bat encore, même s'il coule du sang dans nos veines. On est mort, et seule la souffrance peut nous ramener à la vie. Alors tu vois, j'ai peur. J'ai peur que l'indifférence revienne. Parce que j'ai peur de mourir. Même si je n'ai aucune raison de vivre. J'ai peur. »

    É
    tait-ce elle qui parlait, ou ses pensées qui formaient un écho ? Il lui semblait presque entendre le reflet de son esprit. Il avait eu peur, lui aussi, de cette indifférence. Il l'avait espéré autant qu'elle le détestait. Il avait voulu cessé de souffrir, mais avait été horrifié par ce que cela aurait signifié. L'indifférence. Libératrice, apaisante. Mais on ne vivait plus, on survivait. D'un autre côté... N'était-ce pas ce qu'il avait fait pendant bien longtemps ? Survivre. Avant qu'il ne connaisse Brume du Matin, et Étoile d'Or, et tous ces autres. Il ne vivait pas, il survivait. Mais à ce moment-là, il s'en rendait compte à présent, il avait été proche de sombrer dans cette indifférence. Il souffrait toujours, énormément, mais parfois tout lui était indifférent. C'est en comprenant ceci qu'il eut peur. Peur qu'elle ne revienne. Et si Étoile d'Or mourrait ? Que deviendrait-il ? Il n'était pas sûr d'être capable d'endurer un tel choc. Il n'était pas capable d'endurer une fois de plus la mort d'un être cher, qui que ce soit. Il ne le supporterait probablement pas, et sûrement laisserait-il l'indifférence l'amener peu à peu vers la mort. Sa vie n'aurait plus aucune saveur, même plus celle de la douleur. C'était peut-être pire, mais c'était la solution de facilité. Et elle est tellement plus attirante...

    « J'ai dressé une muraille autour de moi, tu as raison. On appel ça un rempart. Mais toi, tu as franchi ces remparts, dans le but de me détruire au départ. Et finalement il me semble que non. J'aimerai tellement que ce soit vrai ! Tu l'as dit, tu n'as fait que répondre à mes attaques. Et maintenant ? Maintenant que tu es là, sur ma muraille que feras-tu ? Parce que tu sais, j'ai déjà fait confiance aux autres. A de trop nombreuses reprises. J'ai cru qu'ils m'aideraient à refermer les plaies dont tu as parlé. Il n'ont fait que les rendre plus profonde. Alors que dois-je faire ? »

    D
    es remparts... D'épais et solides murs de protection. Mais s'ils empêchaient l'intrusion de tout ennemi... Ils emprisonnaient à l'intérieur la douloureuse solitude. L'insupportable solitude. Et il était tellement dur de les faire tomber, une fois qu'ils étaient dressés. Vent du Nord n'y était toujours pas parvenus, ils se levaient encore, parfois, autour de son esprit meurtri. Dans ces moments-là, eh bien il s'éloignait. Comme ce jour-là. Il partait quelque part, loin des autres, loin de leurs bavardages futiles et incessants, loin de l'horreur qu'ils lui inspiraient tant parfois. Il paraît, il s'éloignait, il respirait enfin, profitait du calme et de la tranquillité. Il faisait des réserves de solitude, et lorsqu'enfin il retournait au camp, il était capable d'y rester. Parfois même, il était capable d'être heureux, et c'était déjà pas mal. Il ne pouvait de toute manière pas espérer plus. Il n'était pas de ceux qui pouvaient être heureux continuellement sans se poser de questions. Il n'était pas de ceux qui vivaient au jour le jour, ignoraient le passé, et ne se préoccupaient pas de futur. Non, lui son esprit était encore bloqué dans le passé, et lorsqu'il se tournait vers l'avenir c'était pour accueillir des doutes cruels et douloureux. Qu'il aurait aimé, pouvoir ainsi profiter de la vie ! Ne plus se soucier de rien, comme s'il ne risquait rien, comme si ses proches ne risquaient rien, comme si le bonheur allait continuer de le suivre ainsi, allait s'accrocher à lui pour qu'il soit heureux, durant des lunes entières. Mais il avait appris à ses dépens que la chance, cela ne logeait pas bien longtemps à la même enseigne. Alors il avait peur. Peur que Étoile d'Or ne l'abandonne, peur que Brume du Matin ne meurt, peur que son Clan soit chassé de ses terres, peur qu'une catastrophe mortelle ne se profile à l'horizon. Il avait peur de tout ça, et il doutait, il doutait de tout, de tout ce dont on pouvait douter. Alors il souffrait des scénarios catastrophiques qui se jouaient dans sa tête, il sa paranoïa faisait fuir le bonheur.

    « Tu me dirais ton nom ? »

    I
    l la regarda dans les yeux. On dit que les yeux sont les fenêtres de l'âme... Ceux de la guérisseuse étaient brillants, mais ils ne semblaient pas prêts à laisser couler des larmes.

    Il lui semblait à présent être apaisé. La souffrance était revenue, plus vive que jamais, mais étrangement, il était apaisé. Pourquoi ?

    « Les remparts... Je les connais bien. Mais ils font aussi mal que ce de quoi ils nous protègent. Ils sont aussi douloureux. Mais peut-être aussi qu'ils nous poussent vers l'indifférence. En nous protégeant de l'extérieur, ils nous protègent de tout ce qui est dangereux. Et quoi de plus dangereux que les sentiments ? Ils sont tous cruels, les sentiments. Chaque dose de bonheur est vite ponctuée par une dose de malheur, et le malheur n'a besoin de rien d'autre que lui pour fait du mal. Alors les remparts, ils nous protègent d'eux. Mais est-ce que cela ne nous mène-t-il pas vers l'indifférence ? »

    I
    l eut un sourire las, ferma les yeux, les rouvrit.

    « Mon nom est Vent du Nord. Quel est le tien ? »

    I
    l était dur de se dire que quelques instants plus tôt, il la haïssait.
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MessageSujet: Re: Les Blés frissonnent sous le soleil ...   Les Blés frissonnent sous le soleil ... EmptyMer 21 Mai 2014, 15:45



Les Blés frissonnent sous le soleil
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« Il faut vivre. »

Vivre. Pour ceux qui n’avaient pas eu cette chance. Vivre. Pour eux. Vivre. Pour lui. Cet étranger qui avait sacrifié son existence pour sauver celle de Comptie du Démon, sans la connaître, tout en l’aimant d’un amour fraternel et indestructible. Vivre. Pour cette suplication que la belle angora avait lu dans les yeux de celui qui allait mourir. « Ne tente plus jamais de mettre fin à tes jours » Avancer. Pour Vent du Nord. Pour cette lumière qu’il venait de lui laisser entrevoir. « Il faut vivre ». Se battre. Pour son amour qui l’observait depuis la voûte céleste, souffrant de chaque dépression dont elle était victime. Continuer. Pour son apprentie de cœur.

« Même si tu as l'impression de ne rien avoir à faire. Il faut vivre, et laisser tomber la résistance. Ce monde est cruel, à tel point que plus tu t'en rends compte, plus tu en souffres, et dès lors tu ne sors plus de cette spirale infernale. Et pourtant, il faut continuer à vivre. Malgré les autres qui semblent ne rien comprendre à ce que tu peux ressentir. »

Le regard durci, une flamme de détermination naissante dans ses prunelles poudroyante sous le soleil de midi, Comptine du Démon se releva de sa position prostrée, et planta ses yeux dans ceux de Vent du Nord.

« Toi tu comprends. »

Elle lui sourit sincèrement, avant de reprendre.

« Je sais que tu n’en as probablement rien à faire, mais je dois m’accrocher à quelqu’un de vivant. Je te fais la promesse de ne plus jamais tenter de mettre fin à mes jours. Je te fais la promesse d’essayer de tout mon cœur de vivre. J’ai droit à ma chance, comme tout le monde. Et je compte bien ne pas me laisser abattre. Plus jamais. »

Les larmes continuaient à rouler sur les joues trempées de la jolie minette, mais le bonheur était le principal moteur de ce débordement d’émotion. Il lui semblait renaître de ses cendres, tel un phœnix craintif mais déterminé. Elle se berçant d'illusions nouvelles - nécessaires malheureusement- oui, cette foi tout allait s'arranger, et elle irait mieux, bien mieux ... c'était certain ... En réalité, elle n'avait pas vraiment le choix, elle était bien trop affaiblie pour décider par elle-même quel chemin prendre : elle était finalement parvenue au carrefour de s vie où son instinct de survie prenait la relève. Une illusion de choix qui allait lui sauver la vie.

« Comment fais-tu, pour faire face à ta douleur avec autant de brio ? »

Elle pencha la tête sur le côté, réellement intrigués par le guerrier, tentant de deviner le secret du mystérieux Vent du Nord. Elle se demanda comment avait été son enfance, s'il avait toujours vécu dans le clan du vent, s'il avait eu une intégration facile ... A dire vrai, elle se sentait intéressée pour la première fois par un autre être que sa petite personne. C'était une curiosité attendrie et respectueuse. Elle voulait juste le connaître, peut-être comme une amie -bien qu'elle savait pertinemment ne pas mériter ce titre. Qui irait faire de Comptine du démon son amie ? Elle n'était pas assez fiable pour se lier avec quelqu'un sur la durée. Elle était du genre à disparaître du jour au lendemain sans explication, et revenir changée du tout au tout. Lunatique, elle n'était pas particulièrement certaine de se connaître assez elle-même pour pouvoir s'ouvrir à quelqu'un.

Mais tant qu'elle avait la volonté de changer, il lui fallait essayer. De se lier d'amitié avec peut-être la seule personne qui ne l'accepterait jamais ...

« Je sais bien que je ne mérite pas ton attention, mais tu crois qu’on pourrait quand même être … je ne sais pas … on pourrait être amis ? Je n’en ai jamais eu en réalité, les autres chatons ne m’aimaient pas trop, je crois qu’ils me trouvaient trop sensible et timide, ils ne me prenaient pas au sérieux, parce que j'étais orpheline. Tu as des parents toi ? »

Devenir une peste misanthrope pour se protéger de sa trop grande sensibilité était assez ironique, tout de même.

La belle angora avait cependant bien préparé son discours, et nul ne se doutait à ce moment là qu'elle n'était pas si fragile qu'elle en avait l'air ... elle n'était plus un chaton, et il lui faudrait du temps avant de se séparer de son instinct manipulateur. Certes, elle avait réellement envie de devenir amie avec Vent du Nord, mais elle ne connaissait pas vraiment les règles de cette relation.

En réalité, les mots confiance et respect n'étaient pas répertoriés dans son dictionnaire, et le guerrier du clan du Vent semblait bien parti pour les lui apprendre à coup de pioche sur la tête.

Battement de fils effarouchés et regard langoureux, la petite peste mettait tout en œuvre pour sembler encore plus frêle qu'elle ne l'était réellement, dans le but de mettre son potentiel ami dans sa poche, pour pouvoir se servir de lui à sa guise. Ami, larbin, n'était-ce pas la même chose finalement ?

Princesse, ne t'a-t-on jamais dit qu'il ne fallait pas manipuler ses amis ?

Le pire, c'était qu'elle ne le faisait même pas exprès. Et qu'elle aimait vraiment Vent du Nord ...


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