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 "L'inconstance des sentiments humains..."

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Étoile du Firmament
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Étoile du Firmament


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MessageSujet: "L'inconstance des sentiments humains..."   "L'inconstance des sentiments humains..." EmptyVen 15 Juil 2016, 18:05

Étoile du Firmament.

"L'inconstance des sentiments humains est la seule chose durable en ce monde."

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Le Château Ambulant.

La dernière patrouille de la journée arrivait à terme. Étoile du Firmament adressa un sourire franc à ses camarades exténués. Bien que la fatigue lui tiraille l'esprit, le jeune meneur du Clan de la Rivière savait pertinemment que trouver le sommeil serait très difficile. En effet, il avait toujours eut des tendances à l'insomnie. Plus les lunes s'écoulaient, plus ce phénomène s'intensifiait. Même le ciel, qui lui apportait pourtant toujours un calme apaisant, n'arrivait pas à lui apporter ce qu'il désirait. Et puis, que désirait-il, après tout ? Le félin n'en savait rien. Que son Clan se porte bien, c'était sa seule préoccupation. Il avait tellement peur de ne pas être à la hauteur ! Étoile du Firmament secoua la tête avec une moue fâchée. Deux guerriers fraîchement nommés s'esclaffèrent. Il faut dire que la tête de leur chef était si comique à voir ! Étoile du Firmament était réputé, non seulement pour son charme naturel, mais aussi pour son visage extrêmement expressif.
Le chat aux yeux bleus sourit de nouveau, gêné cette fois-ci. Il ne fallait pas qu'il se laisse étouffer par ses émotions. Il avait toujours réussi ce qu'il avait entreprit. L'important était d'y croire, et de se donner à fond. Avec ses principes en tête, il y arriverait. Tous les obstacles que le Clan des Étoiles lui enverrait, il les surmonterait. Rasséréné par cette pensée, Étoile du Firmament mena sa petite troupe sur les quelques queues de renard qui les séparaient du camp du Clan de la Rivière.

L'astre luminescent semblait avoir plus de hâte qu'à l'ordinaire de trouver le sommeil, à l'abri des collines et des pins odorants. Ou bien peut-être était-ce Étoile du Firmament qui se faisait des idées ? C'était sans doute cela. Il redoutait plus que tout, aujourd'hui plus ardemment qu'hier, le moment de tomber dans les bras de Morphée. Il allait retrouver son antre. Lieu sombre, glacé. L'odeur rassurante d'Étoile Céleste dont il était auparavant imprégné commençait à s'estomper. Étoile du Firmament se sentait étourdi de chagrin, de solitude, lorsqu'il pénétrait en ses lieux. Il se sentait extrêmement seul.
Ses camarades le saluèrent respectueusement et amicalement, avant de regagner leur tanière. Empreint de nostalgie, Étoile du Firmament s'approcha discrètement dudit lieu, avant de souhaiter une bonne nuit à ses compagnons. Ceux-ci lui souhaitèrent la pareille, un peu étonnés tout de même de cette intervention.
Étoile du Firmament s'éloigna lentement de la tanière chaleureuse. Il s'assit quelques temps sur le sol sec du camp. Le meneur se rabrouait mentalement. Mais qu'avait-il ? Certes il avait peur de ne pas être assez fort pour amener son Clan au sommet. Mais... Ce n'était pas tout. Il avait toujours était solitaire ! Bien sûr, il appréciait la compagnie des autres, mais la sienne lui avait toujours suffi. Pourquoi était-il si inquiet, désormais ? Cela ne lui ressemblait vraiment pas ! Étoile du Firmament esquissa un faible sourire. Il n'était plus un chaton, nom de nom ! Le félin aux prunelles bleutées se leva, et se dirigea avec détermination vers son antre. Il hésita quelque peu au seuil, avant de se gifler mentalement. De quoi avait-il peur ? Sa litière n'était pas hantée tout de même ! Et puis, bien qu'il apprécie particulièrement le fait de dormir à la belle étoile, de quoi aurait-il l'air ? Il était chef, et ne devait pas se prendre à la légère. Il dormirait dans son antre, dans sa litière, point final. Celle-ci l'attendait, fraîche, remplie de roseaux et de mousse. Les apprentis l'avaient garnie de plusieurs plumes très douces. Étoile du Firmament ronronna avant de s'enrouler dans ce lit douillet.

Étoile du Firmament se réveilla en sursaut. Son cauchemar de toujours l'avait repris. Il voyait tous ceux qu'il aimait, tous les êtres qui lui étaient chers, disparaître, les uns après les autres. A chaque fois, la cause de cette disparition était différente : épidémie de mal vert, attaque de blaireaux, de renards, éboulement... Le meneur ne pouvait rien faire. Dès lors que ses camarades trouvaient la mort, il ne pouvait plus bouger. Ses pattes étaient comme collées au sol. Il voyait les regards apeurés de ses compagnons, quémandant son aide. C'était toujours la même chose. Au moment où il retrouvait sa liberté de mouvement, c'était trop tard. Il se réveillait, les pores suintant la sueur, le cœur battant à tout rompre. Cette nuit encore, il était affolé. Le silence qui l'entourait l'oppressait.
Étoile du Firmament savait que dans ces cas-là, il n'y avait qu'une seule chose à faire. Il bondit dans la nuit.

D'après la hauteur de la Lune dans le ciel, Étoile du Firmament n'avait dormi que deux heures à peine. Il n'en pouvait plus. Bien que la fatigue pèse lourd sur ses épaules tachetées, la peur l'enveloppait tout entier, le tiraillait de partout, sans lui laisser le temps de penser à autre chose.
Étoile du Firmament courait, sans pouvoir s'arrêter. Ces escapades nocturnes forcées le prenait de plus en plus souvent. Il tremblait à l'idée qu'il sombrait dans la folie. Ces sentiments, il les connaissait. Il les avait déjà ressentis plusieurs fois ; lors de sa nomination au poste de lieutenant, ainsi que lorsque sa compagne, Voile d'Azur, qui avait été présumée morte, était revenue parmi les vivants. Étoile du Firmament avait toujours eu deux faces. La première, était celle qu'il arborait en public : souriante, assurée, charmante, en bref, celle du meneur parfait. L'autre, s'appliquait de force à lui, très souvent la nuit, lorsqu'il était pris dans un tourbillon d'angoisses. Il n'était pas peureux, loin de là ! Ni individualiste, ni tout ce que vous pouvez imaginer. Son problème à lui, était qu'il ne possédait presque que des qualités. Sa principale était son dévouement. Dévouement qui se transformait très souvent en peur de l'échec. Cela devenait alors un défaut infect ; le manque de confiance en soit. Ce n'était pas du tout le genre du meneur du Clan de la Rivière, qui ne se prenait, pour ainsi dire, pas pour rien. Mais cette émotion le prenait très souvent, lorsqu'il s’apitoyait trop sur son sort.

Étoile du Firmament était à bout de souffle. Ses poumons le brûlait. Il s'arrêta, exténué. Une chouette hulula.
Le chat aux yeux bleus sursauta, avant de retrouver brusquement tout son calme. Son regard s'était posé sur la lumière que dégageaient les étoiles. Son souffle repartit normalement. Étoile du Firmament respira longuement. Encore une fois, il se répéta qu'il n'y avait rien qu'il ne pourrait résoudre. Il ne supportait pas de dormir dans son antre ? Très bien. Il dormirait dehors, peu importe ce que les autres penseraient de lui. Il fallait qu'il arrête de lutter contre lui-même. C'était le pire des poisons, qu'il le rongeait peu à peu.
Étoile du Firmament huma l'air. Une brise fraîche lui remua les moustaches, et le fit éternuer.
A première vue, le meneur se trouvait en territoire neutre. De nombreux fumets se mêlaient les uns aux autres, qu'ils soient récents ou anciens. Pour tout dire, la plupart étaient très vieux, remontant au moins à quelques jours. C'était exceptionnel qu'Étoile du Firmament les eut dénichés. Le félin sombre comme la nuit s'avança un peu plus, sans pour autant détacher son regard du ciel. La scène, si elle n'avait pas été en de telle circonstance, aurait été plutôt drôle à apercevoir ; un chat, dont seuls les tâches blanches et les yeux bleus ressortaient, qui marchait dans la nuit, avec la tête fixée vers le ciel.
Étoile du Firmament buta sur ce qui semblait être une pierre. Le contact visuel avec les astres fut rompu. Grognon, le meneur envoya l'obstacle loin devant lui, d'un coup de patte bien maîtrisé. Il avait repris son tempérament habituel. Soulagé, Étoile du Firmament entreprit de deviner où il se trouvait. Après une rapide analyse de l'environnement, le constat fut simple : il se trouvait aux Ruines, en territoire neutre. Lieu très peu fréquenté désormais, empli de vieilles bâtisses à l'état de décrépitude. Le chat noir s'assit, enroulant sa queue autour de ses pattes. Il entendit un bruit.
Quel était donc cet animal qui venait le déranger ?
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MessageSujet: Re: "L'inconstance des sentiments humains..."   "L'inconstance des sentiments humains..." EmptyVen 15 Juil 2016, 19:31

Pelage Tigré observa les derniers chats participant à la patrouille de fin de journée rentrer. Ils avaient tous l'air fatigués par leur journée mais heureusement pour le clan de la Rivière, c'était de la bonne fatigue. Les chasseurs et les pêcheurs rapportaient chaque jour un bon nombre de prises pour répondre aux besoins du camp. Mais celui qui avait l'air le plus abattu n'était autre qu'Etoile du Firmament, son chef bien sûr mais également son meilleur ami. Le lieutenant était resté au camp toute l'après midi après avoir chassé de l'aube jusqu'au midi, ainsi il avait pu se reposer et surtout récupérer la nuit blanche qu'il venait de passer. Et oui, il adorait son clan, il adorait ses camarades mais ce qu'ils ronflent fort ces guerriers ! Pas moyen de fermer l'oeil ! Dans ces moments là, Pelage Tigré s'allonge devant la tanière des guerriers et il surveille. Il surveille tout, de l'antre du guerrisseur en passant par la pouponnière et la tanière des apprentis jusqu'au l'antre du chef. Souvent, le sommeil vient tout seul, mais pas hier. Le guerrier tigré était resté éveillé jusque l'aube, à l'heure où il organisait les patrouilles.

L'obscurité commençait à gagner du terrain sur la lumière du soleil. Après avoir saluer Etoile du Firmament, les guerriers rentraient un à un dans la tanière et se roulaient en boule dans leur litière faite de mousse. Assis dans l'ombre des ronces, Pelage Tigré les observait rentrer tour à tour, comme un chien de berger vérifie qu'aucune de ses brebis ne se soit perdu. Une fois tous rentrés, le mâle soupira, s'étira et se dirigea vers l'entrée de sa tanière. Mais avant de disparaître à l'intérieur son regard se posa sur le mâle ébène qui se tenait debout devant son antre. Il semblait hésiter à entrer. Pelage Tigré allait se diriger vers lui quand il franchit le seuil d'un pas décidé. Le guerrier soupira une nouvelle fois et franchit le seuil de sa propre tanière. Il s'allongea dans sa litière, dans la position la plus confortable possible et ferma les yeux. Il entendait le bruit de la forêt. Le vent passant dans les feuilles, l'oiseau qui termine de chanter pour le soleil qui disparaît à l'horizon, le rongeur qui creuse son abri, le ronflement de son voisin de litière ... Attend, quoi ?! Pelage Tigré ouvrit brusquement les yeux et fixa d'un oeil mauvais la bave qui coulait le long de la joue de son voisin. Rageant interieurement, le félin se dirigea vers l'entrée de la tanière, près à faire comme chaque nuit, surveiller ... Il s'allongea dans la terre humidifiée par la rosée, posa son menton sur ses pattes et respira longuement.

Pelage Tigré s'était assoupi quand des bruits venant de l'antre du chef lui firent lever les yeux. Il s'assit et ne dut pas attendre longtemps avant de voir Etoile du Firmament se ruer hors de l'abri. Il avait le poils hérissé et les yeux agrandit par la peur. Le chef courait tête baissé et fut bientôt hors du champ de vision du lieutenant. Le mâle tigré hésita, se rassoir et garder le camp ou se lancer à la poursuite de son ami ? La tête affrayée du chef lui revint et il n'hésita pas plus longtemps, il s'enfonça à son tour dans l'obscurité.
Il essaya de suivre son ami par la vue, en vain. Etoile du Firmament fonçait comme un petit bolide ébène dans la nuit toute aussi noire. Pelage Tigré se fia donc à son odorat développé. Ce qui au final n'était pas très utile vue que le mâle tacheté courait toujours tout droit, surement trop affolé pour se préoccuper de tourner. Le lieutenant connaissait bien son ami mais malheureusement, après qu'il lui avait fait l'honneur de l'avoir choisi comme second, les deux mâles ne s'adressaient pas beaucoup la parole. Ainsi, même s'il se doutait, par connaissance du félin, qu'Etoile du Firmament avait peur de mal remplir son rôle de chef, Pelage Tigré ne connaissait pas les problèmes du meneur. Il accéléra, préssé de retrouver son ami, ne voulant pas le laisser plus longtemps seul même s'il appréciait la solitude. Quand le doute s'installe, ce n'est pas la solitude qui apporte le réconfort, mais bien un ami.

Le meneur s'était arrêté, Pelage Tigré le rattrapa donc rapidement. Etoile du Firmament était là, à observer les étoiles aussi nombreuses ce soir là que les tâches sur son pelage. Il avait l'air calmé, ce qui rassura le lieutenant. Le mâle tigré observa le paysage. Des briques empilées les une sur les autres se distinguaient à la faible lueur qu'offrait la lune. Le sol était humide et les coussinets rose du guerrier s'appuyaient sur de la mousse. Aucun doute à présent, le meneur avait foncé tout droit aux ruines. Pelage Tigré aimait cet endroit, c'est ici qu'il avait rencontré sa compagne et bien d'autres chats. Plongé dans ses souvenirs nostalgiques, c'est une limace grimpant sur sa patte qui le fit revenir à la réalité. Après avoir retiré l'animal gluant de sees poils gris, le lieutenant entrepris de s'extirper des fougères dans lesquelles il avait trouvé refuge. Le bruit des feuilles remuées attira l'attention d'Etoile du Firmament. Pelage Tigré s'avança lentement vers son ami. Quand il fut tout près, un rayon de lune se reflaita dans ses yeux verts émeraudes et sur son pelage rayé de noir. Il salua son ami d'un signe bref de la tête.

"- Salutations Etoile du Firmament. Désolé de t'avoir suivi, je t'ai vu quitter le camp ventre à terre alors je m'inquietais ... Tout va bien ?"

Plus que le bien être de son camp, c'était le bien être de son ami qui l'occupait maintenant car abandonner un ami à ses angoisses n'est pas dans les valeurs de Pelage Tigré.
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MessageSujet: Re   "L'inconstance des sentiments humains..." EmptyVen 15 Juil 2016, 20:14

Étoile du Firmament plissait les yeux, espérant apercevoir celui qui l'observait. Qui cela pouvait-il bien être ? Le félin n'en avait aucune idée. Une bourrasque de vent lui fouetta le dos avec une violence peu commune. Impossible de sentir l'odeur de l'intrus.
Étoile du Firmament espérait très sincèrement que ce ne soit pas un guerrier de son Clan. Il préférerait presque que ce soit un ennemi, quitte à en découdre. Le meneur, qui avait toujours été bien plus habile avec les mots qu'avec les griffes, aurait choisi sans hésitation aucune le combat, à défaut d'une discussion. Il n'avait pas la force de tergiverser en paroles. Se cacher, toujours. Il n'en pouvait plus. Il fallait qu'il retrouve sa paix intérieure, dont il irradiait autrefois. Autrefois... Ce n'était pourtant pas si loin. Pourquoi donc Étoile du Firmament se sentait-il autant en conflit ? Un combat acharné semblait se mener dans son fort intérieur. D'une part, sa fierté, son assurance, d'autre part, sa peur de l'échec. Cette lutte intestinale le rongeait jusqu'aux os, sans jamais lui laisser ne serait-ce qu'une seconde de répit. Son cœur, son âme, son esprit saignaient, répandant un flot ininterrompu de tourments chez le jeune meneur.
Étoile du Firmament était du genre à tout intérioriser. C'était une de ses faiblesses. Alors, il était normal que ses inquiétudes resurgissent, par centaine, par millier, l'étreignant, l'étouffant tout entier. Ce phénomène était déjà arrivé, mais jamais avec une telle puissance. Le chef du Clan de la Rivière se sentait pris à la gorge, coincé dans une prison, dont il n'arrivait pas à se défaire, et dont les murs se rapprochaient de plus en plus, menaçant de l'écraser à tout moment. Il essayait pourtant de se débattre. Mais c'était inutile. C'était comme chasser une proie invisible.
Le calme qui l'avait empli pendant quelques instants ne fut bientôt qu'un vague souvenir. Les prunelles d'Étoile du Firmament se remplirent de nouveau de crainte, mêlée cette fois-ci à de la honte. Par le Clan des Étoiles, si seulement cet intrus ne pouvait être rien d'autre qu'un rongeur !

Le bruit s'intensifia. Étoile du Firmament guettait le moindre mouvement. Ses poils se hérissèrent, il sortit les griffes. Ce n'était pas du tout dans son habitude d'agir ainsi. Il ne se contrôlait plus. Sa peur avait pris le dessus. Une petite partie de lui-même qui était encore sous le joug de la raison lui ordonnait de se calmer. Son comportement était affligeant, et en aucun cas ce n'était celui d'un meneur. Le félin aux yeux bleus écouta ce petit murmure qui chantait au fond de son cœur et repris quelque peu son calme. Il prit une grande inspiration, puis souffla. L'air qu'il expulsait de ses poumons, c'était l'air souillé par ses tourments. L'oxygène sain affluait de nouveau à son cerveau, envoyant du sang dans tout son corps. Étoile du Firmament rentra les griffes, et se passa un coup de langue rapide sur le dos pour repositionner ses poils correctement. La peur était toujours présente, et diffusait une odeur âcre dans l'atmosphère. Il devait se concentrer. Prendre sur lui. Étoile du Firmament s'assit, et reprit assidûment son observation. De nouveau, un mouvement. Il provenait des fougères, à une queue de renard du meneur du Clan de la Rivière. Le vent s'était calmé. Étoile du Firmament huma l'air. Celui-ci lui apporta le fumet d'un guerrier. Pas n'importe quel guerrier. Un guerrier du Clan de la Rivière. Le félin ébène soupira longuement. Un de ses camarades allait donc le voir ainsi, terrifié, effaçant ainsi l'image qu'il avait toujours voulu donner. Si seulement tous ses tourments pouvaient cesser ! Que ne donnerait-il pas pour retrouver la paix...
Une minute. Les fougères bruissèrent à nouveau. Nerveux, Étoile du Firmament labourait la terre humide de ses griffes acérées. Bientôt, il vit sortir prudemment un chat tigré. Ce chat, il ne le connaissait que trop bien. Il s'agissait de Pelage Tigré, son lieutenant, et plus que cela, son ami de toujours.
Bien qu'il redoutait plus que tout d'avoir à affronter le regard empreint de pitié d'un de ses compagnons, croiser le regard de Pelage Tigré lui fit le plus grand bien.

"- Salutations Etoile du Firmament. Désolé de t'avoir suivi, je t'ai vu quitter le camp ventre à terre alors je m’inquiétais ... Tout va bien ?"

Entendre la voix de Pelage Tigré. Sa voix calme et douce, d'ordinaire enjouée, qui s'adressait à lui avec gentillesse, et une pointe d'inquiétude. Ce compagnon, qui l'avait suivi partout. Son meilleur ami.
Un des poids qui pesait sur les épaules d'Étoile du Firmament sembla s'envoler au loin. Il allait pouvoir parler. Il allait pouvoir se décharger. Mais... Et si il le jugeait ? Si il se moquait de lui ? Non. Jamais Pelage Tigré ne ferait une chose pareille. C'était la peur qui le faisait raisonner ainsi. Il se confierait. Tout irait pour le mieux. Étoile du Firmament poussa un soupir de soulagement, avant de porter son regard attristé sur les prunelles vertes de son ami.

"Salutations, Pelage Tigré."commença le meneur, avec une pointe de nostalgie dans la voix. "Depuis quand nous saluons nous ainsi ? Avant, nous nous parlions tous les jours, sans aucune gêne... A présent, tout est différent... Tout a changé..."

Étoile du Firmament fit une légère pause. Il baissa les yeux, détournant la tête de son lieutenant. Il ne pouvait pas continuer de croiser son regard. C'était trop dur pour lui. Il ne voulait pas que l'on le voit ainsi démuni. Il reporta toute son attention sur le ciel. La Lune brillait de milles feux. Le meneur du Clan de la Rivière soupira une nouvelle fois. Le son qui sortit de sa gorge ressemblait étrangement à un sanglot. Il ne put s'empêcher de sourire tristement. Son ancienne vie lui manquait horriblement. Il était très fier d'être chef, là n'était pas la question. C'était juste que... Il n'était pas assez fort. Il en avait la certitude. Comment pourrait-il s'occuper de son Clan, lui, ce bon à rien, à peine capable de s'occuper de lui-même ?
Et puis... Son nom, sa tanière, ses camarades... Tout lui manquait. Même sa confiance en lui avait disparu. Il voulait redevenir le même qu'auparavant.

"Je veux que tout redevienne comme avant."murmura Étoile du Firmament, tout en souriant tristement.

A la lumière des étoiles, une larme qui descendait le long de son visage scintillait.
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MessageSujet: Re: "L'inconstance des sentiments humains..."   "L'inconstance des sentiments humains..." EmptySam 16 Juil 2016, 12:50


Un nuage passa devant le croissant de lune qui reposait haut dans la ciel, plongeant pendant quelques secondes les deux amis dans le noir. Une légère brise rafraîchissante faisait remuer les poils et moustaches des deux chats. Elle passait également dans le sous bois, comme un spectre elle se faufilait entre les fougères et les feuilles des arbres, emportant les brindilles et feuilles mortes dans un tourbillon. Autour d'eux, le fumet de plusieurs chats venus dans la journée se faisait sentir mais, heureusement, aucune paire de moustache ennemi n'était présente.
Le meneur et son lieutenant, face à face, s'observèrent tout d'abord en silence. Pelage Tigré scruta les yeux bleus christallins que son meilleur ami levaient vers lui, espèrant en apprendre plus car, comme le dit un proverbe français: "les yeux sont le miroir de l'âme". Le mâle tigré put alors voir une émotion qu'Etoile du Firmament n'avait pas pour habitude de laisser paraître: la tristesse. La tristesse brute et profonde ainsi qu'une pointe de soulagement. De toute évidence, son ami de toujours était en proie à un important conflit intérieur ... Il semblait réfléchir, hésiter. Le meneur prit quand même la parole d'une voix remplit de tristesse qui pinça le coeur de Pelage Tigré.

"Salutations, Pelage Tigré. Depuis quand nous saluons nous ainsi ? Avant, nous nous parlions tous les jours, sans aucune gêne... A présent, tout est différent... Tout a changé..."

Etoile du Firmament détourna la tête alors que le lieutenant continuait de l'observer en silence. Le meneur sourit tristement et émit un son inhabituel, un sanglot ? Pelage Tigré se sentit coupable. C'est vrai qu'ils ne se parlaient plus aussi souvent qu'avant ... Leur dernier face à face devait remonter à plus d'une lune ... Oui, tout avait changé ... Ils ne dormaient plus côte à côte dans la tanière des guerriers, ils ne chassaient plus ensemble, ils ne mangeaient plus ensemble et les meilleurs amis qui, autrefois, se confiaient tout étaient devenus des amis éloignés ... Pelage Tigré soupira également tandis que les anciens souvenirs lui revenaient en tête. C'est vrai tiens, quand était-ce la dernière fois qu'ils avaient ri ensemble ?

"Je veux que tout redevienne comme avant."

C'était un murmure, une prière accompagné d'un sourire triste à en pleurer qui venait de passer la gueule d'Etoile du Firmament. Le lieutenant allait détourner le regard quand une larme apparut dans l'oeil bleu du meneur. Il regarda , stupéfait, cette larme couler le long de sa joue, traçant de les poils noirs un sillon mouillé. Cette goutte d'eau salée, aussi petite soit-elle, en disait long sur l'état psychologique de son compagnon. Pelage Tigré regarda la larme, dans laquelle se refletait la lune et les étoiles, s'écrasait sans bruit sur le sol de mousse et disparaître, absorbée par la matière spongieuse. Il ferma les yeux un instant. Que devait-il dire ? Il connaissait son ami depuis si longtemps et pourtant, jamais il ne l'avait vu dans un tel état de détresse. Il savait que derrière cette assurance que le meneur montrait chaque jour il y avait une faiblesse, mais il ne l'imaginait pas si grande ... Mais le pire c'est que, de temps en temps, Pelage Tigré pensait et ressentait la même chose. Oui il voulait redormir en compagnie de son ami, oui il voulait chassr et rire de nouveau avec lui. Mais le mâle tigré dormait toujours avec ses camarades de tanière, alors qu'Etoile du Firmament lui, n'avait rien d'autre que sa litière. C'est vrai, aucun chat dans le camp ne pouvait ressentir la solitude que le meneur ressentait en ce moment ...

Pelage Tigré s'avança vers son ami, posa sa tête le flanc ébène et poussa gentillement Etoile du Firmament. Il releva la tête et rouvrit ses yeux. Ses yeux dont le voile de larme avait rendu leur éclat plus vert que jamais. Il sourit à son ami. D'un sourire douloureux, moitié rassurant moitié triste.

"Le passé est un lieu de référence et non un lieu de résidence ... On ne peut pas faire revenir le passé mais on peut changer le futur !"Pelage Tigré avala un sanglot et sourit de nouveau, d'un sourire plus rassurant cette fois. "Clan des Etoiles, pourquoi avoir attendu de souffrir à ce point avant de parler ! Chassons ensemble demain et, si tu te sens seul dans ton antre glacée, viens me tenir compagnie ... Je suis toujours allongé pas loin de la tanière des guerriers ... Ils ronflent aussi fort que des blaireaux alors je m'éloigne !"

Le guerrier tigré ne savait jamais comment bien réconforter les autres, alors il espéré au fond de lui que ses quelques mots avait remonter le moral de son ami de toujours. Ah qu'ils était beaux, le chef et son second, à pleurer dans le noir ...
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MessageSujet: Re   "L'inconstance des sentiments humains..." EmptySam 16 Juil 2016, 13:43

Étoile du Firmament ne comprenait pas. Il ne comprenait plus. Depuis quand était-il si faible ? Il se revoyait encore, jeune lieutenant, bravant vent et marée pour arriver à réaliser les rêves auxquels il s'était toujours cramponné. Désormais, c'était le vide total. Le cœur du félin battait, irrégulièrement, emprisonné par la tristesse glaçante et la solitude mordante.
Étoile du Firmament avait besoin de se confier. Il en ressentait expressément le besoin. Mais il ne pouvait pas. Il n'y arrivait pas. Sa gorge se serrait, dès qu'il essayait de parler. Aucun mot, si court et si faible soit-il, ne parvenait à se libérer de son entrave. Une boule d'angoisse lui paralysait le ventre, et les larmes, qu'il faisait tout pour retenir, tentaient à tout prix de s'échapper.
Le meneur gardait son regard fixé vers le ciel, sans pour autant le regarder. La tristesse avait remplacé toutes les autres émotions. Cet était ne pouvait plus durer. Étoile du Firmament le savait pertinemment. Pourtant, il n'arrivait pas à se dépêtrer de cet état, de cette tristesse qui le harcelait, qui ne lui laissait aucun répit.
Pelage Tigré ne parlait pas. Sans doute réfléchissait-il. Étoile du Firmament le comprenait totalement. Voir son meilleur ami réduit ainsi, si diminué, ce devait être une épreuve. Il le savait très bien.
Le lieutenant s'avança vers Étoile du Firmament. Surpris, le félin ébène inclina la tête, en signe d'interrogation. Son ami de toujours vint poser sa douce tête tigrée sur le flanc du meneur, avant de le pousser gentiment. Ses yeux étaient fermés. Étoile du Firmament se sentit radouci par cette étreinte, par ce contact rassurant. Une vague de chaleur se propagea dans son corps, éliminant quelques brins de tristesse épars.
Pelage Tigré ouvrit de nouveau les yeux. Il sourit. Le cœur d'Étoile du Firmament se tordit de douleur lorsqu'il croisa le regard de son ami ; celui-ci, d'ordinaire d'un vert éclatant, était recouvert d'une brume dévoilant la tristesse qui l'enveloppait à son tour. Un sourire plein de souffrance se dessina sur le visage du lieutenant, qui miaula :

"Le passé est un lieu de référence et non un lieu de résidence ... On ne peut pas faire revenir le passé mais on peut changer le futur ! Clan des Etoiles, pourquoi avoir attendu de souffrir à ce point avant de parler ! Chassons ensemble demain et, si tu te sens seul dans ton antre glacée, viens me tenir compagnie ... Je suis toujours allongé pas loin de la tanière des guerriers ... Ils ronflent aussi fort que des blaireaux alors je m'éloigne !"

Étoile du Firmament se tourna complètement vers son ami, avant de rire. Son rire était rafraîchissant. Comme une mare d'eau après un désert. Les larmes que le félin avait eu tant de mal à retenir coulèrent par flots, par torrent, recouvrant bientôt ses poils ébènes d'eau salée. Étoile du Firmament pencha la tête en arrière, emporté par son rire. Des perles d'eau qui sortaient de ses prunelles tourbillonnaient, sautaient, semblaient danser, scintillantes qu'elles étaient. La lune et les étoiles insufflaient leur lumière rassurante, compatissante, dans ses larmes.
Bientôt, Étoile du Firmament se calma.

"Tu as raison... Mais... Je ne peux pas." murmura le meneur. "Tu vois, ici... Il se passa la patte sur la gorge, et reprit "Ma gorge se serre dès que j'essaye de parler de ce que je ressens. L'air a à peine la place pour circuler." Étoile du Firmament respira difficilement, comme pour appuyer ses dires "J'étouffe. Mes sentiments m'étouffent."

Peu à peu, la tristesse qui enserrait le cœur d'Étoile du Firmament fut remplacée par un autre sentiment. Cette émotion, c'était la colère. Suintant par toute les pores, son odeur fumante s'imprégnait dans l'atmosphère. Le meneur était furieux. Contre lui-même. Il s'apitoyait sur son propre sort, sans jamais se confier ! Mais à quoi pensait-il ? Qu'il saurait gérer tout cela seul ? Bien sûr que non ! En voulant minimiser les dégâts, il en créait encore plus ! Un meneur fou, c'était cent fois pire qu'un meneur qui dévoilait ses faiblesses ! Étoile du Firmament était stupide, bien trop stupide. Jamais il ne pourrait se pardonner ce qu'il venait de faire.

"Pelage Tigré." déclara le félin ébène "Je suis sincèrement désolé."

Étoile du Firmament plia sa patte droite et s'inclina devant son ami de toujours.
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