Cela faisait plus d'une lune que j'y pensais, mais qu'arriverait-il à mes frères, à ma mère ? Les reverrais-je un jour ? Peut-être qu'ils seront tous transférés de maîtres comme Karim. Une fois partie, comment ferais-je pour trouver à manger ? Jamais auparavant je n'avais chassé. Ces moindres soucis me retenaient pendant qu'un univers de liberté et d'aventures m'attirait. Je répondais à mes propres questions, mais je m'en posais d'autres constamment. Là-bas, mon père m'apprendrait à chasser, je pourrai vivre ma vie et faire quelque chose d'autre que de dormir et manger. C'était ma dernière chance de partir, j'allais probablement être amener loin, moi aussi.

Je baissais les yeux vers mes petites pattes avant de jeter un dernier coup d’œil vers la maison où j'ai grandit. Les fins cristaux des briques de la demeure commençaient à scintiller. Le soleil se levait et inondait Cerfblanc. Les pinèdes de la forêt reflétaient le doré des doux rayons tandis que mes coussinets frottaient avec nervosité sur le bois usé de la clôture. Fermant les yeux, je pris une profonde inspiration. Ma décision était prise. Je balançai tout mon poids sur mes pattes avant et bondis au sol. Je levai les yeux vers la forêt et m'élança entre les pins.

L'herbe encore couverte de rosée mouillait mes pattes. Je courrais entre les arbres, j'évitais du mieux possible les rochers et les branches qui obstruait mon chemin. À ce moment, je compris. C'était comme cela que je voulais vivre ma vie ; en évitant les obstacles bloquant mon chemin, en ignorant les problèmes, en étant libre. L'odeur des conifères se mêlait à d'autres fumets que je ne pouvais encore distingués. Je pris une pause, haletante. Mon mode de vie domestique ne me permis pas de courir aussi vite trop longtemps.

En reprenant ma respiration, j'entendis des bruits de pas. Je me retournai aussitôt. Des bipèdes arrivaient avec d'étranges machines argentées dans les mains. Je m'éloignais au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient. Un des bipèdes s'agenouilla près d'un grand conifère et commença son engin de métal. Un bruit fort et agressant commença subitement. J'étais paniquée, que faisait-il ? Au moment ou il enfonçait sa machine au son infernal dans l'arbre je pris la fuite. Je n'eus pas le courage d'arrêter ma course effrénée, même pas quand je vis une nouvelle clôture. Je m'élançai aussitôt pour la surmonter et atteignis de peine et de misère le sommet de mes griffes. Je me laissai tomber de l'autre côté, à bout de souffle. En me redressant, j'observai le chemin du tonnerre qui passait devant moi. Mon père m'avait quelques fois parler de ses grands sentiers ou des monstres de fer passaient et écrasaient tout sur leur passage. J'attendis quelques minutes avant de traverser, aucune bête de métal ne semblait vouloir s'aventurer sur le chemin. Je m'y risquai en continuant de regarder de tout les côtés. J’accélérai aux derniers pas, voyant des lumières venir dans ma direction.

Une nouvelle forêt se trouvait devant mes yeux. Plus dense et diversifiée, il y avait maintenant des feuillus, des arbustes et d'autres plantes auxiliaires. J'ai marcher dans cette forêt plusieurs heures, découvrant des sources d'eau, des fleurs et des proies que je n'ai évidement pas réussies à attraper. Le soleil venait de dépasser son zénith, la chaleur était à son comble. La faim tenaillait mon estomac et je perdais mon énergie à essayer d'attraper les petits rongeurs qui m'échappaient encore et toujours. Après un treizième échec humiliant, il était évident que j'avais besoin de repos.

Plume de Phénix avait chaud. La saison des feuilles vertes était chaude et humide. De plus, sa fourrure épaisse n'aider rien. Et pour tout arranger, elle patrouillait aux heures chaudes. On l'avait envoyée elle et sa fille adoptive, Nuage de Pensée, au Grand Sycomore, l'arbre le plus grand du territoire. Il y a deux lunes, Plume de Phénix c'était également rendu là bas avec sa fille et était tombé de l'arbre. Elle avait gagné trois pattes cassés et une épaule déboîtée. C'était la première fois qu'elle sortait après sa guérison. Le chant des oiseaux et le fumet des proies ne faisait qu'agrandir son bonheur. Au loin, elle entendit du bruit vers la cabane à couper le bois. C'était vrai qu'a ce moment de l'année, les Bipèdes venaient avec leurs objets argenté pour couper des troncs dans un vacarme qui faisait chasser les proies au alentours et qui faisait peur aux chats domestiques.
Une fois arrivés au Grand Sycomore, elle senti une odeur qu'elle ne connaissait que peux.

Pourtant elle reconnaissait ce fumet. C'était celui, d'un chat domestique. Elle fit signe à Nuage de Pensée de ne plus faire de bruit. Elle longea le les buissons, marcha à pas lents, et c'est alors...

Qu'elle vit une chatte domestique. Elle avait l'air fatiguée, effrayée. Sa fourrure était blanche avec une grande tache brun clair. Plume de Phénix la toisa avec méfiance mais se rendit vite compte qu'elle était inoffensive. Elle montra quand même ses griffes pour lui montrer qu'elle pouvait faire mal, très mal. En effet, ses griffes étaient beaucoup plus longues et acérées que celles de ses camarades. Sa taille aussi faisait peur. Elle était immense à côté des autres chats. On pourrait penser que ce serai un atout mais c'est également un inconvénient. Elle ne pouvait pas se faufiler partout. Elle déclarât:

- Je vois que tu as une bien piètre allure. J'imagine que tu es une chatte domestique. Elle se tourna vers Nuage de Pensée et reprit: Tu as besoin de te restaurer. Va chercher une proie s'il te plait. Tu vas goûter à la souris.

En attendant que Nuage de Pensée revienne, Plume de Phénix s’asseya devant la chatte et lui fit sa toilette.
- Je n'ai pas un cœur de pierre. Tu n'as rien à craindre, chatte domestique. Tu vas manger. J'espère que tu comprend que l'on vas te ramener au camp. Ici tu es notre prisonnière, tu as enfin notre territoire. ... Tu t'appelle Gaya n'est-se pas? Je t'ai déjà vu sur ta clôture. Et j'ai vu tes maîtres t'appeler.

Elle la regarda avec intensité puis entendit les pas de Nuage de Pensée.

Je me dirigeai vers l'immense érable que j'avais vu un peu plus tôt ; son ombre me protègerait du soleil oppressant. Tandis que je contournais un petit bouleau, j'entendis des pas. Je ne pus m'empêcher de sourire. Peut-être était-ce la tribu de mon père ? Qui que ce soit, ils pourraient surement m'aider. Quand je pivotai vers les bruits, une femelle se tenait à peine à quelques queues de renard. Dans la situation, je n'avais d'autre choix de jouer la jeune chatte perdue. Ce n'était pas le cas, je n'étais pas perdue, juste en manque désespéré de nourriture. Alors que la brillante idée d'aller rejoindre l'inconnue pour quémander, son regard circonspect me fît changer d'avis. Si elle se méfiait de moi, avais-je une raison de me méfier d'elle ?

Je scrutai la chatte. Elle était décidément plus âgée que moi, je lui donnais une vingtaine de lunes. Son pelage était d'un roux éclatant et se dorait aux extrémitées. Au moment où j'observais ses pattes, elle se crispa et sortis les griffes. Je levai mon regard pour croiser le sien et reculer d'un pas ; j'ai toujours été courageuse, mais pas stupide. Si cette chatte m'attaquait je n'étais pas mieux que morte. De plus, elle était ma dernière chance de trouver à manger. La confronter n'était même pas une option. Je me courbai légèrement pour afficher ma faiblesse et la regarda, suppliante. Ses muscles se détendirent et elle adoucis son regard.

- Je vois que tu as une bien piètre allure. J'imagine que tu es une chatte domestique. , la femelle se retourna. Tu as besoin de te restaurer. Va chercher une proie s'il te plait. Tu vas goûter à la souris.

En suivant ses yeux, je compris qu'elle s'adressait à une autre silhouette. Celle-ci était clairement plus jeune, probablement plus que moi. Ses paroles me rassurèrent, je n'aurais penser qu'elle me proposerait si gentiment une proie sans même me connaitre. Pendant que la plus jeune partit, je discutai brièvement avec la femelle pendant qu'elle m'aidait à faire ma toilette.

- Je n'ai pas un cœur de pierre. Tu n'as rien à craindre, chatte domestique. Tu vas manger. J'espère que tu comprend que l'on vas te ramener au camp. Ici tu es notre prisonnière, tu as enfin notre territoire.

Ils avaient un camp et un territoire délimité ? C'était ma chance, mon père était surement là-bas.

- Je comprend. , commençai-je sur un ton doux mais affirmé. Merci pour tout, j'avais vraiment besoin d'aide.

- Tu t'appelle Gaya, n'est-ce pas? , commença-t-elle

J'eus le souffle couper, mon père lui avait surement parler de moi. Il savait que j'allais revenir pour lui. Il m'attendait à leur camp, c'était certain.

- Je t'ai déjà vu sur ta clôture. Et j'ai vu tes maîtres t'appeler.

Je restai immobile, désappointée. Mon père n'était probablement pas avec eux. J'allais répondre quand l'autre femelle revint, une proie en gueule. Elle semblait frustrée, je ne comprenais pas pourquoi. Ses pas étaient lourds et elle me dévisageait. Elle posa sa proie près de moi avec mépris avant de s'adresser à la plus grande.

-Pfff ! Pourquoi lui donner nos proie ?! Elle peux bien aller voir ces Bipèdes puant et réclamer sa nourriture comme un bon petit chat domestique !

J'eus un mouvement de recule. Qu'avais-je de différent avec elle à part le fait que je ne sache pas chasser ? Je me redressai, j'étais légèrement plus grande qu'elle, mais plus svelte. La jeune femelle me fixait avec mépris, les muscles bandés et les griffes semi-sorties. Elle me provoquait, je commençai à me frustrer.

- Peut-être suis-je domestique, mais au moins j'ai du respect envers les autres. , crachai-je.

Ce que je venais de faire était stupide, mais je ne laisserais pas une moins que rien insulter mes origines de la sorte. J'avais déjà la proie que je voulais et rien ne m'indiquait réellement que mon père se trouvait à leur camp, je pouvais quitter leur territoire n'importe quand. Ce n'était pas pour eux que j'étais venue. Je me crispai et sortis mes griffes, me dressant de toute ma hauteur. Je n'étais probablement pas très effrayante, mais au moins elle comprendrait que je défendrai mes origines autant qu'elle défendrait les siennes. Je pivotai vers la guerrière qui m'était beaucoup plus agréable à côtoyer et me redirigeai au pied de l'érable.

Plume de Phénix regarda Gaya encore un instant et lui dit:

- Bonne répartie.

Elle se tourna ensuite vers Nuage de Pensée et lui dit:

- Quand à toi tu ne peux rien mériter. Je suis déçue par ton comportement. C'est vrai, j'aurais pus l'attaquer. Mais ça aurait était déloyal. Je vois bien que sa ne servirait à rien. Je lui est donné la souris car cette chatte était dans le besoins. Si tu te souviens, je t'avais toujours dis que quand un chat est dans le besoins, on doit toujours l'aider. Malgré ses origines. Ce manque de respect n'est pas digne d'un guerrier. J'aurais chassé cette chatte si elle était en plaine santé. Ensuite je sais très bien que tu as fait exprès de ramener une souris maigrichonne. A la normale, tu es beaucoup plus talentueuse en chasse. Nous allons escorter Gaya. Et ne t'avise plus de l'appeler chatte domestique c'est clair? Bon. J'imagine que tu as compris la leçon. Gaya, pars devant.

Les trois chattes se dirigèrent vers le camp. Il était tard à présent. Le vent soufflait sur leurs fourrures. Elle trotta vers Gaya et lui souffla:

- Je sais que tu ne te serais pas aventurée sur nos terres sans chercher quelque chose. Si tu veux me dire ce que tu cherches, je t'aiderais à le trouver.

Puis elle retourna vers sa fille et marcha en silence. Les étoiles se dressèrent sur le firmament et se fut bientôt la nuit. Elle étaient proches du camp. Elle jeta un coup d’œil vers la chatte prisonnière. Elle avait l'air fière, malgré cette histoire.

Une fois arrivées au camp, Plume de Phénix vit alors le garde qui les regardait avec un air surpris. Elle lui dit simplement que c'était une prisonnière. La chatte fit signe à Nuage de Pensée qu'elle pouvait manger puis dormir et chuchota à Gaya:

- Suis moi. On va te trouver un endroit pour dormir.

Elles allèrent dans une clairière secondaire et installa un nid pour la chatte.

- Tu dormiras ici. Je vais te garder. Je ne doute pas de ta confiance, mais je ne dois pas te laisser seule.

Et c'est ainsi que Gaya passa sa première nuit à la belle étoile.

- Bonne répartie.

Un frisson de fierté me parcourra l'échine. Peut-être avais-je fait la bonne chose finalement. Je tentais de dissimuler cette satisfaction. Je voulais montrer que je me dois d'être respecter aussi, non pas mettre en valeur ma condescendance et mon arrogance. Pour toute réponse à ce compliment, je me contentai d'hocher la tête humblement en arborant un sourire poli. La guerrière se retourna vers sa benjamine et enchaîna.

- Quand à toi tu ne peux rien mériter. Je suis déçue par ton comportement. C'est vrai, j'aurais pus l'attaquer. Mais ça aurait était déloyal. Je vois bien que sa ne servirait à rien. Je lui est donné la souris car cette chatte était dans le besoins. Si tu te souviens, je t'avais toujours dis que quand un chat est dans le besoins, on doit toujours l'aider. Malgré ses origines. Ce manque de respect n'est pas digne d'un guerrier. J'aurais chassé cette chatte si elle était en plaine santé. Ensuite je sais très bien que tu as fait exprès de ramener une souris maigrichonne. A la normale, tu es beaucoup plus talentueuse en chasse. Nous allons escorter Gaya. Et ne t'avise plus de l'appeler chatte domestique c'est clair? Bon. J'imagine que tu as compris la leçon. Gaya, pars devant.

Je jetai un coup d’œil à la femelle autoritaire, pris la fluette proie dans ma gueule et commençai à me diriger vers le nord-ouest. En avançant je me rendis compte que je n'avais aucune idée d'où j'allais. Je ralentis et attendis les deux chattes. Je parvins à entendre la petite voix ténue de la plus jeune.

- Pardon Plume de Phénix...

Je m'arrêtai. Son nom était formé comme celui de mon père, Bravoure du Lion. Une nouvelle bouffée d'espoir me revint. S'il n'était pas ici, au moins je me rapprochais. Je baissai les yeux vers la petite femelle tachetée, elle me fixait d'un air haineux. Je soutins son regard en lui renvoyant mon indifférence. Elle resta derrière tandis que celle à la fourrure rousse vint discuter.

- Je sais que tu ne te serais pas aventurée sur nos terres sans chercher quelque chose. Si tu veux me dire ce que tu cherches, je t'aiderais à le trouver.

Je trouvais la guerrière rousse très compréhensive. N'étant pas en disposition de répondre avec la souris en gueule, j'hochai la tête en lui offrant un sourire de reconnaissance.


- Tu dormiras ici. Je vais te garder. Je ne doute pas de ta confiance, mais je ne dois pas te laisser seule.

Je ne connaissais pas grand chose à cette forêt, mais je n'étais pas stupide. Bien entendu que c'est chat doutaient de ma confiance. Ils doivent vivre ici depuis des lustres sans être dérangés et apparemment dans le mépris des domestiques, qu'est-ce je venais faire sur leurs terres ? Je ne pus empêcher un sourire jaune ; j'étais comme une intruse. Plusieurs membre du clan me dévisageaient ou plissait du museau en me voyant. Ils me méprisaient, c'était évident. Je contrôlais ma colère du mieux que je pouvais, je ne pouvais pas me permettre de montrer ma rage. Je continuais de sourire comme si je ne les voyais pas et dit hypocritement ;

- Je peux comprendre, je douterais probablement de ma confiance aussi. Tu sais, quand tu m'as demander ce que je venais chercher dans la forêt, je suis à la recherche de mon père. Je ne sais pas exactement où il est, ni exactement d'où il vient. Il est originaire de la forêt, il me racontait des épopées extraordinaire sur vous quand j'étais petite. Seulement, il ne venait plus... et je voulais le revoir. Il s'appe-

Un craquement retentit. Le clan n'était-il pas supposé être endormi ? Je me retournai vers le dit bruit. Entre les branches d'un frêle buisson j'entrevis la jeune femelle tachetée. Nous épiait-elle ? Je pris une grande inspiration pour retrouver mon calme et me redressai. Mon regard fixait directement celui de l'irrespectueuse espionne.

- Encore toi ? , dis-je d'une voix forte, neutre et légèrement condescendante qui, je l’espérait, ne pouvait trahir ma rage.

Plume de Phénix regardait Nuage de Pensée qui venait d'apparaître honteuse. Comment pouvait elle être si pénible? Elle dit alors:

-Apparemment tu n'as pas compris la leçon du tout. Comment oses-tu espionner tes ainés? Et tu ne m'as pas obéit. Je suis vraiment déçu et fâchée, Nuage de Pensée. Il te faut une punition. Tu ne mangeras pas ce soir. Et maintenant tu te couches et si je te vois dans le clan je te fais faire nettoyer la litière des anciens pendant lune!

Elle se tourna vers Gaya et lui dit:

-Décidément tu es une chatte inintéressante. Ton père est un chat sauvage? Pourquoi toi tu n'en est pas une? Il n'est pas forcément dans mon clan. Ici il y en a quatre dans la forêt. Pour le retrouver tu vas devoir déambuler dans les clans. Je sais que tu as abandonné la vie de chat domestique, à ton odeur. Ce qui fait de toi une solitaire. Tu vivras seule ou avec ton père si tu le retrouve. Tu devras savoir chasser et te battre pour survivre.

La nuit était froide et le vent soufflait fort. Les cris perçant des chouette résonnaient seuls dans le ciel. Les feuilles s'agitait comme si elles dansaient. Une valse faite par les arbres se tenait dans la clairière. La demi-lune était si poétique... Il n'y avait personne dans le camp tel un nid d'abeilles vide. Le sol était glacé et dur. Plume de Phénix regarda la lune. Gaya était plus jeune qu'elle. Elle se souvenait d'elle à son âge. Elle était une grande apprentie. Qui faisait des bêtises d'ailleurs. Elle avait perdu son père à cet âge là. Rien que d'y penser lui faisait monter les larmes au yeux. Plume de Phénix ne voulait pas qu'elle aussi souffre si tôt. Le visage ruisselant de larmes, elle reprit:

-Gaya. Tu dois retrouver ton père. Je ne veux pas que tu le perdes si rapidement. Le perdre te ferais mal. Très mal. Crois-moi. Dors, demain, je t'aiderais à le chercher. Je... excuses-moi. Je suis sensible sous mon grand corps. Bonne nuit.

Sur ce, elle continua à regarder la lune, ses larmes ne s'arrêtant pas. Elle allait retrouver le père de Gaya. Il le fallait. Elle prendrait aussi Nuage de Pensée. Elle avait besoins de se faire pardonner. Seule avec Gaya qui dormait, Plume de Phénix se souvint de la mort de son père. Il était vieux et un renard la pris dans son terrier. Elle ne pouvait plus jamais sentir le parfum de sa fourrure. Plus jamais se réchauffer dans son grand corps musculeux. Plus jamais lui confier de craintes et des secrets. Elle fondit de plus belle en larmes.

L'aube se dessinait dans le ciel. Les recherches allaient commencer.