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 « It always seems impossible until it’s done. »

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Arlequin
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MessageSujet: « It always seems impossible until it’s done. »   « It always seems impossible until it’s done. » EmptyDim 01 Juin 2014, 17:22


❝It always seems impossible until it’s done.❞
feat. Comptine du Démon.

Calme. C’était si calme ce matin-là, le soleil émergeait de son sommeil en étendant son voile lumineux sur le monde, baignant les lieux d’un pâle éclat. Quelques nuages galopaient dans un ciel aux mille couleurs pastel, allant du rose églantine à l’orangée en passant par le violet. L’air était plutôt tiède en cette matinée, le vent d’Ouest faisait plier les brindilles sèches dans un doux bruissement, une troupe d’oiseaux survolait le ciel en quête de nourriture. La forêt s’étendait à l’Est à perte de vue, on pouvait parfois entendre au loin le bruit sourd d’un de ces monstres métalliques près de la voix grise et goudronnée. Mais rien ne venait concrètement briser l’atmosphère sereine qui s’était installée dans les champs ; C’était presque irréelle, comme dans un rêve, les papillons volaient, la poussière lumineuse qui descendait des rayons du soleil se déposait sur les plantes, la symphonie même de la nature retentissait aux oreilles de chaque être vivant présent, s’éprenait de chaque petit caillou et de chaque molécule d’air. Ce calme en était presque effrayant, on s’attendait à voir surgir au loin un monstre écœurant ou une de ces énormes machines utilisées par les bipèdes de temps en temps. Cependant, rien ne survint, hormis le croassement d’une corneille qui s’envolait dans un battement d’ailes, ou bien le crissement d’un rongeur qui cherchait ses graines. Il était là, le bouffon maudit, assis au milieu de ce champ, sur une espèce de rocher artificiel installé par les humains, observant les alentours. Ce chat avait le don de se trouver dans des endroits improbables, toujours seul, en quête d’on ne sait quoi, il semblait fasciné par ce qu’il croyait être la réalité, et quelle réalité ! Ce paysage agricole lui disait vaguement quelque chose, il y avait un de ces airs sauvage et beau dont on allie souvent un souvenir, il lui semblait avoir déjà connu cet endroit, dans un autre monde, une autre vie. C’était une impression de déjà vu, presque irritante dans la mesure où il ne se rappelait plus de ce temps, peut-être était-ce un champ similaire à celui qu’il avait l’habitude de fréquenter avec sa mère lorsqu’il était plus jeune ? Surement, cela faisait si longtemps que sa mémoire commençait à faire défaut sur les plus lointaines reliques. L’aurore commençait à s’étendre, avec son éternelle opale, le soleil s’élevait doucement, parant les prunelles de son admirateur de quelques pigments plus foncés. Le champ était presque abandonné, il semblait que son propriétaire ne vint plus que très rarement ; Les pissenlits et les scabieuses avaient peu à peu pris possession du lieu, offrant plus de couleurs aux yeux des visiteurs. Les feuilles d'un vert intense, parmi lesquelles saignait le rouge vermeil des baies, complétaient le tableau, une tempête de teintes entourait ces champs, ce qui plut au matou tricolore. Il était si calme, la queue enroulée autour de ses pattes, les oreilles fièrement dressées, le regard lointain, il semblait plongé dans un de ces rêves éveillés. Chasser ne l’intéressait pas vraiment aujourd’hui, il mangerait bien cet après-midi s’il parvenait à mettre la patte sur un rongeur ou un volatile ; Non, ce qui le passionnait c’était cette impression étrange qui survient au moins une fois dans la vie de chaque être vivant sur cette terre, cette sensation de renaissance, comme si cette simple vue avait suffi à vous rassasier, à vous hydrater pour le restant de vos jours.

Pourtant, cette apaisement ne pouvait durer très longtemps, c’était impossible, trop beau pour être vrai ; Une odeur nouvelle avait fait son apparition, une odeur qu’il connaissait bien, une odeur de danger et de méfiance. C’est là qu’il le vit, un renard, ou plutôt une renarde, qui trottinait rapidement en sa direction, suivit de près par ses trois petits. Un faible miaulement s’échappa de sa gueule, il n’avait pas réellement envie de se battre, il savait que seul, ses chances étaient de toute façon quasi nulles, il devait s’agir d’une mère qui cherchait à protéger ses petits ou à leur trouver de la nourriture. Le solitaire, d’un bond maladroit, sauta au sol et se coucha à plat ventre sur la terre fraîche ; L’odeur piquante des animaux vicieux se rapprochait de plus en plus, malheureusement, le vent n’était pas de son côté, ce qui signifiait qu’il y avait de forte chance pour que son odeur soit démasquée. Les griffes fermement plantées dans le sol meuble, il n’avait pas l’intention de bouger, et espérait fortement que la bestiole allait s’enfuir. Un frémissement se fit entendre, son cœur fit un bond dans sa poitrine, il sentait qu’ils étaient tout près, il percevait les couinements répétitifs et joueurs des renardeaux. La mère semblait dubitative, elle avait bien évidemment repéré la senteur étrange tout près du petit groupe, le regard scrutant les alentours, elle s’avança un peu. Par on ne sait quel miracle, la femelle finit par s’éloigner, incitant vivement sa progéniture à la suivre, apparemment, elle non plus n’avait pas envie de se battre, ou peut-être avait-elle jugée qu’il n’y avait pas un, mais plusieurs ennemis. Dans un soupir de soulagement, Arlequin se releva légèrement et attendit quelques minutes, le temps que la troupe fut assez éloignée ; un petit grognement roula dans sa gorge alors qu’il laissa s’évanouir dans les airs un « Sales bêtes. » Puis, les oreilles toujours dressées, il s’approcha du rocher qu’il avait quitté auparavant, le félin se donna quelques coups de langue au niveau de sa cicatrice, celle-ci avait été faite il y a bien longtemps par un renard même, il avait bien cru un instant que cette scène se reproduirait. Tout ça lui avait donné faim, le grognement de son ventre lui le lui confirma, c’est alors qu’il se mit en quête de trouver un repas. Les moustaches frémissantes, il y avait beaucoup de choix en ces lieux, mais il opta pour un mulot trop peu attentif qu’il tua d’un coup de croc, lui brisant les os de la nuque. Se dirigeant vers l’endroit qu’il avait quitté quelques minutes auparavant, il s’allongea dans la position du sphinx et dégusta sa proie, d’abord goulûment avant de prendre son temps. Une brise tiède joua dans son pelage tandis qu’il se léchait les pattes et les babines afin de faire disparaitre toutes traces de sang, il laissa les os au sol et bondit à nouveau sur le rocher gris. S’allongeant sur le côté, il ferma les yeux et laissa le soleil le plonger dans un état de léthargie, sa respiration se fit plus régulière, la mélodie de la nature apaisait, et il se retrouva dans un état de semi-conscience. Il n’y avait pas à discuter, tout bon chat bien constitué adorait se prélasser ainsi au soleil, la fourrure brûlante et l’air qui vous caressait le visage, il n’y avait rien de meilleur.

Il s’était retrouvé debout, la fourrure hérissée en à peine un dixième de seconde, une nouvelle odeur, féline, avait flatté son odorat. Plissant des yeux, sa gueule s’entrouvrit en un miaulement irrité, ne pouvait-on pas le laisser tranquille rien qu’un instant ? Le mâle en oublia presque qu’il était sur des terres libres que tout le monde pouvait pénétrer. La senteur qui lui parvenait était plus douce, printanière, il devait sans aucun doute s’agir de l’un des chats de Clans, il lui semblait avoir déjà sentit cette odeur lorsqu’il était passé près d’une frontière, mais peu importe l’intrus, il n’aimait pas être ainsi arraché de son sommeil. Agitant une oreille, il s’assit tranquillement et se calma, après tout, ce n’était pas son territoire, il n’avait aucun droit sur aucun félin étant donné son statut de solitaire. Sa queue remuait légèrement dans les airs, ce mouvement était souvent un signe de curiosité, il espérait qu’il ne s’agissait pas d’un de ces petits minous perdus à la recherche de sa mère. L’astre solaire était à présent bien visible dans les cieux, à en faire mal aux yeux, il fut aveuglé quelques instants par sa lumière avant de discerner une forme floue dans les broussailles. Arlequin n’avait pas l’intention de parler, si ce chat souhaitait se montrer, il se montrerai, mais il n’engagerait la conversation pour rien au monde.
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Comptine du Démon
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MessageSujet: Re: « It always seems impossible until it’s done. »   « It always seems impossible until it’s done. » EmptyVen 13 Juin 2014, 17:47


IT ALWAYS SEEMS IMPOSSIBLE UNTIL IT'S DONE.
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Dans l'émeraude de l'absinthe
Qui engourdi mon coeur
Je me perd dans les labyrinthes
De ma douleur
© L'Inconnue 2014 – Dans le feu d'une vodka.


C'était l'aurore. Une lumière encore pâle et incertaine venait inonder le ciel opalin, irisé de reflets céruléens, et les brumes matinales s'effilochaient dans la vapeur du temps clair. Les rayons du soleil empyréen se mouvaient entre les buées diaphanes, jouant avec les nuances iridescentes du firmament. Si l'on tendait suffisamment l'oreille, on pouvait percevoir le bruissement du vent entre les graminées flavescentes, malgré le silence qui enveloppait les herbes rubescentes. Rien ne saurait empêcher la nature de murmurer, de frémir, d'ondoyer sous les tièdes caresses de la brise, qui insufflait en chaque être vivant une vibration incontrôlable de rêve et de liberté. Comptine du Démon était revenue. Il régnait sur les lieux un sentiment troublé. La luminosité vaporeuse et rougeoyante de l'aurore réveillait en la jeune guérisseuse une impression, un souvenir tenace, immarcescible ; un de ces souvenirs omniprésents dont on ne tient même plus compte avec le temps, mais qui pourtant guide chacun de nos pas. Des lunes auparavant, Comptine du Démon faisait la rencontre qui allait bouleverser sa vie. Comment de simples mots avaient-ils pu remettre en question toute son existence ? Comment en quelques phrases bien tournées, quelques paroles acérées, Vent du Nord avait pu ruiner la confiance en elle qu'elle avait mit tant d'année à construire ? Les pensées caligineuses de la belle angora ne s’essoufflaient pas, malgré la nitescence du soleil. Et pourtant il y avait un quelque chose de différent depuis sa première venue en ces lieux. Elle était différente.

On pouvait distinguer l'ombre d'un sourire sur ses lèvres frémissantes. L'illusion d'une lueur de vie incertaine dans son regard tourmenté. L'aube d'un changement hésitant. On a beau essayer de tout son coeur de changer, il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir. On a son caractère, et on le garde. On peut essayer de s'améliorer, mais changer du tout au tout est impossible. Comptine du Démon avait vraiment essayé de devenir quelqu'un de bien, mais en vain. Elle n'était pas ce genre de personne avec le coeur sur la main, altruiste et serviable. Il n'y avait pas une once de bienfaisance en elle, ce qu'elle regrettait. Malgré ses efforts pour changer, rien n'y faisait : elle était menteuse et manipulatrice, froide et cynique. Et désespérément pathétique, beaucoup trop sensible à son goût. On ne change pas ce que l'on est. Elle ne pouvait pas s'abstenir d'utiliser ses beaux yeux pour obtenir ce qu'elle voulait, elle ne pouvait pas s'empêcher de détruire quiconque se mettait en travers de son chemin. Elle était incapable d'éprouver la moindre compassion pour tout ce qui n'était pas elle. Elle n'était pas quelqu'un de bien. Pas quelqu'un pour qui l'ont peut éprouver des sentiments.

Pour la première fois, l'idée qu'elle était une petite peste de nature l'effleura. Tout compte fait, ce n'était peut-être pas la faute des autres, si elle avait ce caractère de merde. Peut-être qu'au final, elle était réellement une sale garce.

Depuis un certain temps déjà, Comptine du Démon faisait des rêves étranges. Ses parents, son âme soeur, ses frères, sa cadettes, l'inconnu, tous lui apparaissaient en songe, et semblaient se rapprocher de plus en plus d'elle. Chaque nuit ils semblaient plus réels. Plus rassurants. Plus terrifiants. Pour la première fois de sa courte existence, Comptine du Démon éprouvait un sentiment de culpabilité. Elle commençait à peine à guérir ses blessures, à essayer d'oublier les fantômes du passé, pour se reconstruire une vie, que ceux-ci venaient la hanter. Quelle injustice.

Suivant les méandres du sentier tourmenté de ses pensées, la guérisseuse ne flaira pas immédiatement l'odeur nouvelle que le vent changeant amenait jusqu'à ses narines. Puis les effluves d'un parfum âpre et félin la ramenèrent à la réalité : à quelques pas seulement d'elle, un étranger se tenait, droit. Sa méfiance ne put l'empêcher d'avancer de quelques mètres, qui lui permirent de distinguer l'inconnu. C'était un mâle relativement imposant, mais qui ne portait aucune des quatre odeurs caractéristiques des clans, il était donc probablement solitaire. Comptine du Démon laissa filer quelques secondes, mais il ne semblait pas vouloir l'aborder, ce qui avait le don de l'agacer. Les lèvres de la belle angora se fendirent en un sourire énigmatique, puis elle accorda l'inconnu d'un regard glacé, avant de se contenter de l'ignorer superbement pour continuer son chemin, en passant si près de lui qu'elle pu sentir son souffle sur son flanc. Elle s'éloigna, comme un mirage dans la clarté de l'aurore.






Dernière édition par Comptine du Démon le Dim 06 Juil 2014, 11:36, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: « It always seems impossible until it’s done. »   « It always seems impossible until it’s done. » EmptyMer 18 Juin 2014, 18:41



« Le paradis... ça n'existe probablement pas.
Il n'y a rien au bout du monde. J'ai beau marcher
la route se poursuit sans fin...
Mais alors, qu'est-ce qui m'incite ainsi à continuer ?
Toujours cette voix : "Cherches le paradis. »


On pense que ça va mieux avec le temps, que les reliques du passé sont peu à peu oubliées jusqu’à devenir un fragment lointain et flou, perdu aux confins de notre mémoire. C’est pourtant des piques douloureuses qui lançaient l’âme du solitaire ce matin-là, il préférait oublier, refouler ces sentiments de tristesse et de tourment ; Comme lorsque l’on ne veut pas pleurer, que le sanglot est maintenu impitoyablement au fond de notre gorge, ça nous fait mal, ça nous empêche de respirer, et pourtant, on continue de nier et on avance, le cœur serré. C’est ce qu’il avait fait, le bouffon maudit, il avançait, jamais il ne s’était retourné, pas même pour lancer un dernier regard sur la place où reposait sa mère, il ne surmontait pas les obstacles, il les contournait, c’était bien plus facile. En fait, ce n’était certainement pas la meilleure chose à faire, il souhaitait très certainement fuir les responsabilités plutôt que de les regarder bien en face, c’était dans sa nature. Le félin calico s’était néanmoins posé des questions bien des fois… Prenons exemple sur son père, si celui-ci venait à se montrer devant lui, s’il le croisait un jour, par hasard, saurait-il le reconnaître ? Non, bien sûr, puisqu’il ne l’avait jamais vu. Mais il paraît que l’on sent ces choses-là, qu’on les devine, il était persuadé qu’il lui sauterait à la gorge, comme il sauterait à la gorge du premier imbécile qui bravait ses interdits. Sauf qu’à ce moment-là, lorsque ce jour viendra, il aura toutes les raisons du monde d’enfoncer profondément ses crocs dans la jugulaire de son père, de son malheureux père, celui qui a abandonné celle qui l’aimait, celle qui a perdu la vie, trop vite, dans un instant douloureux. Rien qu’à cette pensée, ses crocs à moitié cassés se resserrèrent et un grondement roula dans sa gorge, comment sa mère avait pu tomber sous le charme d’un aussi pathétique chat. Il se faisait déjà une image de celui-ci, un matou au visage désagréable, cruel ou vicieux, peut-être était-il simplement le fruit d’une nuit de plaisir ? Personne ne le saura jamais, Douceur Hivernale avait emporté son secret avec elle. Il était sûr d’une chose, c’est qu’il ne pourrait jamais aimer son père, comment aimer quelqu’un qui vous a renié, qui a abandonné sa famille ? C’est tout simplement impossible, même avec les liens du sang. C’est difficile de se faire à l’idée qu’à présent, nous sommes seuls, rien qu’à savoir que notre voyage sera accompagné de la seule solitude, cela fait froid dans le dos, mais, après tout, c’est peut-être ça la vie de solitaire, être éternellement seul. A chaque fois qu’Arlequin rencontrait un de ces chats qui, comme lui, vivait une vie de vagabondage, il se questionnait sur leur histoire, il s’imaginait ce qui avait bien pu arriver à ses compères. Celui-ci avait peut-être quitté sa famille lors d’une violente dispute, il aurait été renié et contraint à quitter sa terre natale ; L’autre aurait pu, tout comme lui, avoir perdu le seul proche qui lui restait et était forcé de partir pour survivre et entamer une vie meilleure. Chaque parcelle de vie est importante, chaque personne que nous rencontrons, aussi futile que soit la durée, forge ce que nous sommes, nous influence d’une façon ou d’une autre, retient notre attention, nous fait pitié, rire ou pleurer. Ces êtres vivants sont importants, ils nous aident à grandir, à mûrir, à comprendre ce qui nous entoure, à nous donner des leçons, certains donnent même un sens plus ou moins logique à notre vie, le monde est ainsi fait. Cependant, et c’est sans doute le pire, certains détruisent tout simplement notre existence, d’un simple mot, d’un simple geste, en une petite seconde…

Un souvenir plus récent, gardant sa part d’étrange, lui revint en mémoire comme un coup de fouet : Alors qu’il se rendait sur les terres qu’il fréquente actuellement, il avait fait en chemin la rencontre d’une chatte domestique, une vieille femelle grise qu’il avait méprisé pour une raison inconnue. A vrai dire, il a toujours nourrit une sorte de dédain envers ces chats pourris gâtés, ce devait être la raison qui le poussa à l’ignorer. Celle-ci, plus courtoise, le salua cependant d’un signe polis de la tête, elle lui avait ensuite posé une question si fragile, si logique qu’il n’avait pas su répondre et qui était « Quel est ton but, solitaire ? ». Il s’était contenté d’hausser les épaules et de filer au plus vite. Un but… Qui n’en a pas après tout ? Certains souhaitent vivre plein d’aventures toutes plus excentriques les unes que les autres, d’autres préfèrent mener une vie tranquille, fonder une famille et la protéger ; Mais lui, il ne savait absolument pas ce qu’il recherchait. Lorsqu’il avait quitté sa terre natale après avoir enterré sa mère, sa seule aspiration était d’assouvir sa vengeance auprès de son lâcheur de père. Puis il avait été vaincu par la raison et par le fait qu’il ne le retrouvera jamais et avait soudainement décidé de voyager continuellement, pourquoi ? Il ne le savait pas vraiment.. En partant, il se souvint avoir fait la promesse à Douceur Hivernale de se trouver un endroit confortable, de mener une vie meilleure. Avait-il trouvé ce lieu divin ? Peut-être bien qu’il y était déjà passé lors de son périple, il n’en savait rien… Peut-être qu’il ne le trouvera jamais. Et que le paradis n’existe pas. Un souffle pensif s’échappa de son museau alors qu’il regardait curieusement une fourmi grimper le long d’une tige d’un pissenlit, l’odeur qu’il avait senti quelques minutes auparavant s’était éclipsée puis était réapparut quelques instants plus tard. C’était une odeur assez étrange, il fallait bien l’avouer, elle avait quelque chose de différent des autres qu’il avait eu l’occasion de sentir depuis son arrivée; D’ailleurs, sans savoir pourquoi, il pensait que cette senteur appartenait à une femelle. D’ordinaire, lorsqu’il croisait un chat de ces clans, il reconnaissait une odeur qui marquait tous les autres chats de cette même tribu, or là, lorsqu’il humait l’air, il lui parvenait l’odeur humide des plantes, de la végétation, ça piquait le palais non sans être désagréable, un mélange d’herbe à chats et de lavande, étonnant. Puis la discussion qu’il avait eu au poulailler avec Nuage de Sauge lui revint, il lui semblait qu’il avait mentionné le nom de guérisseur, immédiatement, il avait imaginé un félin essayant de prier leur Clan des Etoiles, une sorte de prophète, ce qui le poussa à sourire, c’était trop idiot. Il devait bien évidemment s’agir d’une femelle qui recueillait des plantes bienfaisantes et les donnait aux malades afin de les soulager. Il se leva et se rapprocha de son rocher, non par crainte, mais machinalement, il ne souhaitait pas être découvert, ce qui devait cependant être le cas depuis longtemps. Plissant des yeux, il décida de se rasseoir et d’attendre la venue de la propriétaire de l’odeur qui emplissait ses poumons. Il s’attendait à une chatte de petite taille, maigrichonne, âgée peut-être, les guérisseurs faisaient toujours un effet de vieux sages aigris, du moins, c’est ce qu’il ressentait en prononçant ce mot. Peut-être une femelle au poil gris, rendu terne par le temps… Les broussailles frémirent, l’idée qu’elle se dévoilerai prochainement fit bondir son cœur un peu plus vite, et lorsque l’ombre de l’intéressée apparut, c’est la surprise qui s’empara de son visage altier.

Celle qui apparut n’était ni vieille et n’avait ni les caractéristiques d’un guérisseur qu’il se figurait quelques instants plus tôt. C’était une chatte de taille honorable, elle appartenait à un clan, c’était presque sûr, elle se révélait en bonne forme et ne semblait pas souffrir d’un cruel manque d’appétit. Elle était tout le contraire de son état, avec une fourrure bicolore, composée d’un noir velouté, presque corbeau où luisaient quelques reflets bleus à cause des rayons du soleil et d'un blanc cotonneux, soyeux. Son regard était assuré, plein de lueurs farouches, elle n’était pas toute blanche, c’était certain. Son visage malicieux laissait entrevoir une personnalité complexe et ambivalente, Arlequin pensait à une personne comme lui, manipulatrice et influençant les jeunes âmes ; Il devinait cependant quelque chose qui fit frémir les poils de sa nuque, une impression mystérieuse se dégageait d’elle, comme si elle avait déjà eu affaire au diable, comme si la cruauté n’était pour elle qu’un jeu enfantin et apprivoisé. Il plissa des yeux et afficha une mine courtoise sans pour autant la saluer, pour toutes ses autres rencontres, il n’avait eu qu’à attendre pour que les félins lui tombent entre les pattes, pour qu’on l’aborde avant qu’il ne le fasse. C’est donc naturellement qu’il pensait que cette fois-ci allait se ressembler aux autres et que cette fraiche apparition allait l’accoster dans quelques instants. Son odeur emplissait désormais pleinement l’atmosphère, comme si elle eut voulu être maitresse de ce moment, reine de ces lieux, c’est du moins ce qu’il croyait, et il ne s’en offusquait guère. Il crut discerner un sourire, flottant sur ses babines, sourire qu’il ne rendit pas, devinant que ce n’était pas pour ses beaux yeux. Elle l’avisa un instant avant de continuer son chemin, lui accordant en prime un dernier regard glacé ; D’habitude, il aurait grogné, été irrité ou aurait lancé une réplique cinglante. Mais rien de tout ça ne lui vint à l’esprit, cette fois, une esquisse de sourire illumina son visage à son tour, le bout de sa queue tournoyait, signe de son intérêt et de sa curiosité. La femelle des Clans ne s’arrêta pourtant pas, passant près de lui, très près de lui… Trop près de lui-même. Oh, il était surpris de ne pas être assaillit de questions comme les autres en avaient l’habitude, surpris de ce sourire énigmatique, et surpris de cette soudaine proximité. Ses moustaches frôlèrent le flanc de l’inconnue avant que celle-ci ne commence à s’éloigner. Qui était-elle ? De quel Clan venait-elle ? Etait-ce bien une guérisseuse ? Tant d’interrogations tourmentaient son esprit qu’il secoua vivement sa tête, irrité par cette transformation, ce n’était pas du tout le genre à poser des questions, bien au contraire. Il se contraint à rester silencieux, soufflant d’un air faussement irrité, puis il la regarda un instant de dos. Non, elle ne s’arrêtait pas, elle l’ignorait royalement, préférant sans doute vaquer à ses occupations. Il se serait sentit soulagé d’ordinaire, il n’aimait pas vraiment être dérangé, et pourtant, par cette matinée ensoleillée, il se sentait seul pour la première fois de sa vie. Sa voix sépulcrale résonna avant même qu’il ne put la contrôler, comme si les mots ne répondaient plus à son cerveau et s’échappaient seuls de cet enclos, un mot… Un seul mot :

« Attends. »

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MessageSujet: Re: « It always seems impossible until it’s done. »   « It always seems impossible until it’s done. » EmptySam 05 Juil 2014, 21:29


IT ALWAYS SEEMS IMPOSSIBLE UNTIL IT'S DONE.
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Dans l'émeraude de l'absinthe
Qui engourdi mon coeur
Je me perd dans les labyrinthes
De ma douleur
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Elle s’éloigna, comme un mirage dans la clarté de l’aurore. Rien ne saurait la retenir en ces lieux chargés de douleur et de fantômes, pas même cet inconnu effroyablement mystérieux et attirant, qui exerçait sur la belle angora une certaine fascination malsaine et incompréhensible ; cette emprise qu’ont les êtres distants dont la froideur a pour effet d’attirer les cœurs.
L’attrait que l’on a pour les secrets, les mystères, le désir que l’on a pour l’inconnu tout simplement, que l’on appréhende et que l’on convoite à la fois, expliquait l’envoutement que l’inconnu exerçait sur la jeune guérisseuse. Quoi qu’il arrive, la soif d’aventure remonte toujours à la surface à un moment donné, et quoi de plus excitant que de percer le secret d’un impénétrable et distant solitaire ?

Mais Comptine du Démon avait son absurde orgueil, sa fierté déraisonnable et arrogante qui faisait part entière de sa personnalité dont elle manipulait l’équivoque à sa guise. En réalité, la jolie femelle maîtrisait absolument son jeu – car ce n’était qu’un divertissement de plus, à ses yeux – elle régnait sur la partie, et en avait conscience. Elle n’était pas sans ignorer que pour séduire l’être désiré, il suffisait simplement de se montrer plus désirable encore qu’il ne l’était à ses yeux. Il n’avait pas daigné la saluer, s’attendant sûrement à ce qu’elle s’abaisse à sa comédie, elle l’avait ignoré en sachant pertinemment qu’il rejoindrait sa pièce. Comptine du Démon voulait jouer selon ses propres règles. La comédie suivrait donc le scénario qu’elle jugerait digne d’elle.

Tandis qu’elle s’éloignait du solitaire, elle pouvait percevoir la tension de l’air se modifier imperceptiblement à mesure que le mystérieux inconnu chavirait entre les émotions. Elle l’avait bien observé, sans en avoir l’air, durant les quelques secondes essoufflées où leurs regards s’étaient croisés, et se devait de réviser son jugement sur lui, car s’il avait au premier abord l’air imposant et bien nourrit – ce qui l’avait étonnée dans un premier temps- il se révélait être plutôt maigre, ce qui s’avérait assez fréquent chez les solitaires, qui ne jouissaient pas de la pile de proie sans cesse renouvelée au milieu du camp, symbole de la fraternité chez les clans de chats de la forêt de CerfBlanc. Si l’on le considérait de près, il n’était pas si beau à proprement parler – du moins ne respectait-il pas le type de beauté caractéristique de la société des clans – le poil parfois hirsute manquait à certains endroits de sa queue, sans doute le vestige d’un combat, tandis qu’une cicatrice allongée venait marquer son flanc. Non décidément il ne correspondait pas à l’archétype de la beauté actuelle.

Et pourtant, il y avait un je-ne-sais-quoi d’envoutant dans son regard, un côté sauvage et brutal, une lueur indomptable et mystérieuse, une flamme inquiétante et terriblement attirante. Ses yeux si singuliers étaient une flamme, pour la guérisseuse qui jouait désespérément le rôle du papillon. C’était sans compter sa superbe démesurée. Si Comptine du Démon était un papillon inexorablement attiré par la lumière, alors elle ferai en sorte que la lumière qui lui ravit son cœur ne la brûle pas. Elle ferait en sorte de ne pas consumer ses ailes. Elle veillerait à ce que la flamme ne puisse luire sans elle.

Avant de se montrer prudente, elle allait s’amuser. Jouer avec le feu.

S’en suivait une parade de séduction où se mêlait fierté, arrogance et curiosité. Ce serait à celui qui cèderait le premier. Se déroulait un jeu de cœur dont le but était de ravir le cœur de l’autre, se montrer indispensable, puis aviser de la suite. Serait-ce le début d’une belle histoire, d’une amitié sincère, d’un amour tranquille ? Ou les prémices d’une haine amoureuse réciproque et insurmontable ?

A trop jouer avec le feu, on se brûle les yeux. L’adrénaline monte à la tête, et calcine notre capacité de discernement. On en veut toujours plus, les risques s’enchainent, le danger grimpe, proportionnel au plaisir de l’interdit. On s’amuse avec son cœur, celui de l’autre, pour au final tout perdre. C’était le schéma répétitif des tentatives d’amour de Comptine du Démon et de ses ancêtres. Cela ne présageait rien de bon quant à la suite de cette rencontre.
Mais pour l’instant la belle angora était reine du bal, et elle comptait bien mener la danse jusqu’à ce que tombent les masques, et se livrent les cœurs.

« Attends. »

Un sourire fugace – au gout suave et délectant de la victoire facile, trop facile – illumina l’espace d’un instant le visage de la guérisseuse. Elle s’accorda une seconde pour savourer le début du jeu, avant de remettre le masque impassible et froid sur son visage, pour enfin se retourner, et gratifier l’inconnu d’un haussement de sourcil interrogateur et hautain.

Elle le savait, elle avait déjà forcé la fierté de l’étranger en l’obligeant à l’aborder. Elle le savait, elle continuait sur cette route en ne lui accordant même pas l’ombre d’un sourire, ni l’espérance d’une parole.

Elle espérait juste pouvoir jouer un peu avec son nouveau partenaire avant de se carboniser définitivement le cœur.

[Désolée pour le retard ]



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Arlequin
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MessageSujet: Re: « It always seems impossible until it’s done. »   « It always seems impossible until it’s done. » EmptyMar 23 Sep 2014, 22:39



« J’ai beau savoir comment ça va finir,
Qu’à ce petit jeu c’est moi qui vais souffrir,
Mais je ne peux m’en empêcher,
C’est si bon d’être ton jouet. »


Les prunelles du jeune vagabond suivait la nouvelle venue, s’attendant presque à un revirement de situation, comme si elle allait se retourner, tombant irrésistiblement dans son jeu, car ça n’en avait pas l’air, mais c’en était un. Elle paraissait différente, presque irréelle, avec ce qu’elle dégageait, tout en elle respirait l’assurance et le calme, c’était étrange comme sensation, effrayant même, comme dans un rêve. Lorsque deux êtres au tempérament doux se rencontrent, il ne peut que se produire une sorte d’attirance, de délicatesse mesurée ; Lorsqu’un être pernicieux et une créature pleine de bonté se regarde, c’est ce type de coup de foudre qui arrive, lorsque le besoin de protéger l’agneau prend le dessus au sein du cœur du Loup… Pourtant, lorsque deux êtres malsains se coudoient, le mystère et l’envoutement éclatent, cette impossibilité de s’exprimer, cette méfiance et cette curiosité qui vous tient, oui, c’est bien cela que ressentait Arlequin à ce moment précis, tandis que le mépris tentait de s’accrocher à toutes les fibres de son être, en vain.

L’âme enfantine reprenait le dessus, ce désir profond de découvrir le moindre secret, la moindre faille où un trésor immense se trouvait enfermé autour de milliers de douleurs et de suspicions. Les enfants partent souvent à la découverte de nouvelles choses, s’embarquent dans un périple à la recherche de nouveaux endroits, et c’est cet ardent caprice qui couvait les sens du mâle en cet instant, cet empressement enfantin qui hérissait ses poils. Il se contenta de rouler des muscles, se contraignant à de pas bouger d’un millimètre, par fierté, par curiosité, le souffle calme ; La nature même semblait s’être arrêtée autour d’eux, le moindre bruissement des buissons, le coup de fouet du vent contre les fleurs séchées, un oiseau qui s’envolait, tout paraissait en pause, attendant, impatiemment, l’arrivée du commencement. Celui qui se plierai, lequel des deux félins craqueraient, le premier à parler, à frissonner, ou même à bouger. La fierté du solitaire au poil tricolore était telle qu’il ne s’autorisait aucune parole, rien, pas un mot, et puis quoi encore ? Il préférait presque louper cette opportunité et, pourtant, sa langue se dénoua et n’obéissait plus à son cerveau, c’est donc avec stupeur et appréhension qu’il s’entendit prononcer un petit mot :

« Attend. »

Il le savait, combien il avait été facile de se laisser berner, et comprenait que cet être qui venait de passer devant lui, qui avait joué avec ses sens, oh, cet être n’était pas anodin, un individu différent de ceux qu’il avait rencontré les jours précédents, et sans s’en rendre compte, Arlequin la traitait autrement, et par analogie, la présentait comme son égal. Elle devait être tout aussi méprisante au premier abord comme au second, intelligente, brillante peut-être ? Il n’en savait rien. Et c’est justement parce qu’il ne savait pas, que le matou avait décidé de l’interpeller, ou plutôt, de la retenir. Le loup et l’agneau, le crapaud et la blanche colombe, non, ce n’était pas eux, ils n’étaient rien de cela, les crapauds étaient deux et les loups étaient rassemblés, il avait flanché, certes, mais il savait intérieurement que seule la fierté avait conservé l’envie de la belle inconnue. Le greffier au pelage souillé s’était de nouveau enfermé dans une accalmie parfaite, presque insolente, comme si la première étape venait de se terminer. Aborder une personne n’est jamais facile, surtout si celle-ci se trouve effroyablement attirante. Il en était presque vexé, irrité même, d’avoir cédé devant cette chatte bicolore… Si spéciale.

Le félin finit par se ressaisir, se détachant de cette ataraxie trop longue, il restait néanmoins perturbé, sans évidemment en montrer ne serait-ce qu’un peu. Passant une langue sur ses babines, en reflexe, ses moustaches frémissèrent, l’alertant des mouvements alentours, les oreilles dressées sur le crâne, en direction de la femelle. La mine impassible, il usa de sa maîtrise pour ne rien laisser paraître ni de ses sentiments, ni de ce qu’il pensait, lui évitant ainsi un jugement trop hâtif. Durant les quelques secondes où la nouvelle était apparue et l’avait regardé, rien n’allait plus, il avait pu y lire tout un tas de choses, sans comprendre ce qu’elles signifiaient. Ses prunelles parmes s’étaient attardées dans l’or de son regard, qu’il n’avait pas manqué de soutenir avec justesse, il ne s’était pas rendu compte s’il avait communiqué du respect ou de l’irrévérence, elle n’avait qu’à choisir après tout. Arlequin ne s’était contenté que de l’observer brièvement, une fourrure crayeuse, parsemée de tâches d’un noir velouté, plus particulièrement au niveau de l’œil, et un museau crémeux, comme un chaton qui vient de finir de boire son lait. Elle paraissait imposante, en plus de tout ce qu’elle dégageait, avec un pelage fourni, un regard dévorant et une attention subtile ; Mais on le sentait, on le percevait, cette chatte courte sur patte, aussi fragile et piquante qu’une rose, qui ne demandait qu’à être choyée qu’à être protégée… Mais elle n’en avait pas besoin, oh non, elle n’en avait pas l’air, on le devinait seulement.

Elle s’avérait aussi sauvage qu’intéressante, à vrai dire, c’est ce parfum printanier, envoutant qui surmontait le tout, qui s’ajoutait déjà à cette masse de poils, elle emplissait l’atmosphère, comme si chacune des fibres de son être s’évaporaient et s’accrochaient à la moindre consistance, aux poils des êtres présents. Et pourtant, il ne souhaitait qu’une chose, prendre le dessus, une sorte de compétition badine, sans autre intérêt qu’impressionner… Il n’en fit rien, acceptant de dévoiler son poil sale, ses cicatrices, telles des parures écœurantes, son regard froid, presque fou, sa maigreur, oui, il n’était qu’un solitaire, pas plus mature, pas plus bigot, mais plus déterminé. Elle ne désirait qu’une chose : Jouer, bien, c’était ce qu’il recherchait, le jeu, l’agrément, la découverte, rien que cela.. Il devinait une histoire amoureuse délicate, ardue même ? C’était malsain, cela faisait surement souffrir l’amour, aimer un être haineux, rancunier… Et seul avant tout. Le cœur du matou calicot s’accéléra légèrement, tandis qu’un frisson d’excitation longea sa colonne vertébrale pour remonter jusqu’à son cou. Un bal masqué, où chacun cachait son visage de doux affiquets, se tournaient autour, s’observaient sans jamais se divulguer au risque de tomber, là était l’enjeu : éviter de tomber. Soit, il jouera, jusqu’à ce qu’elle flanche d’épuisement, il faudrait bien, du moins, c’est ce qu’il espérait secrètement. Où était passé ce vieux charognard qui habitait le cœur de pierre du reclus ? Mille questions soufflaient au travers de son esprit, tandis que… au fer et à mesure qu’elle se retournait, un sourire étrange, courtois, disgracieux sans doute, flottait lentement sur ses babines.

Allait-il parler de nouveau ? Il n’en savait rien, qui était-elle, que faisait-elle ici, à quel clan appartenait-elle ? Peut-importe, le mot qui comptait était bienvenue, bienvenue dans son monde, celui du jeu, de la bouffonnerie, les dés étaient lancés, tout allait enfin pouvoir commencer, et ce, jusqu’à ce que le rideau tombe, et que son cœur flanche, ou pas. Sa gorge s’ouvrit, il hésita, l’air faussement embarrassé, comme si cette rencontre était surprenante, choquante, et qu’il se retrouvait bêtement pris au piège :

« Qui es-tu ? »

A vrai dire, il ne savait pas s’il attendait son nom… Ou seulement une réponse, quelle qu’elle soit.

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